Cet établissement censé couvrir les besoins de toute la wilaya, n'a même pas encore de radiologie et de bloc opératoire, encore moins d'équipement gynéco-obstétrique et de chirurgie pédiatrique. L'établissement hospitalier spécialisé en gynéco-obstétrique et pédiatrie (EHS) de Aïn Beïda a vu le jour dans le cadre du programme des Hauts-Plateaux. Il a remplacé l'ex-hôpital Mohamed Boumali, spécialisé en orthopédie et phtisiologie, d'autant plus que les spécialités gynécologique et pédiatrique sont très sollicitées. C'est pour répondre à la forte demande en la matière que des travaux de réaménagement sont engagés dans l'ancien hôpital. Des opérations de réfection et de rénovation y sont entreprises depuis 2004 à ce jour ; cependant beaucoup de choses restent encore à faire. Si les pavillons pour recevoir les parturientes et les enfants sont quasiment achevés, les équipements médicaux de gynéco-obstétrique et de chirurgie pédiatrique ne sont pas encore installés. Il s'agit essentiellement de la radiologie et du bloc opératoire, sans lesquels aucun service ne saurait être opérationnel. Lors de sa visite en janvier dernier, le chef de l'exécutif a sommé les responsables de ce secteur névralgique d'accélérer les procédures pour l'acquisition du matériel et des autres équipements, telles la literie, la buanderie et la cuisine. Cet établissement est censé couvrir les besoins de toute la wilaya, eu égard à ses capacités d'accueil. Selon son directeur, cet hôpital d'une capacité de 120 lits, dont 60 pour la pédiatrie et la chirurgie pédiatrique, est conçu pour résorber le déficit en la matière d'autant qu'il fonctionnera avec 12 spécialistes (4 gynéco-obstétriciens, 4 pédiatres et 4 chirurgiens pédiatres) et emploiera 150 paramédicaux : infirmiers, aides soignants et techniciens de la santé. D'autre part, l'actuel pavillon des urgences sera converti en centre d'hémodialyse opérant avec dix générateurs. Actuellement les insuffisants rénaux des trois daïras, Aïn Beïda, Meskiana et Dhalaâ sont pris en charge par le centre du chef-lieu de wilaya. L'on imagine aisément le calvaire de ces malades, contraints de se déplacer dans leur état.