L'installation officielle de la commission provisoire de la kasma FLN du chef-lieu de la wilaya de Souk Ahras, à l'origine de clivages, de joutes oratoires voire d'échauffourées depuis des mois, ne cesse de susciter un intérêt de la part de la classe politique. Le conflit intrapartisan déclaré au grand jour depuis la réduction à 11 (au lieu 18) des membres de la commission précitée sous l'égide d'un premier superviseur, en l'occurrence M. Fellahi, est semble-t-il loin de l'épilogue, puisque chaque groupe campe sur ses positions et observe un sceptique wait and see. M. Bounouara, installé en remplacement de son prédécesseur pour mener à terme cette opération de renouvellement des instances du parti, a marqué son passage à Souk Ahras par une série de réunions avec les deux tendances sanctionnées par une option consensuelle : la reconduction de 18 membres qui éliront à leur tour le président de la commission. Jeudi prochain a été fixé comme date butoir pour achever une opération susceptible de provoquer de nouveaux tiraillements entre deux pôles, l'un se réclamant rénovateur et capable de drainer une majorité de militants et un autre décidé à ne point lésiner sur les moyens pour imposer ce que ses partisans qualifient de volonté des militants authentiques du parti. Figure en filigrane un positionnement ou repositionnement par rapport aux instances locales et organes de décision du parti. Contactée par nos soins, la partie favorable à l'élargissement de la commission à 18 membres a déclaré par le biais d'anciens responsables de la kasma et certains de ses militants que « l'ostracisme et l'exclusion vont à contresens des principes et idéaux du FLN voulu depuis sa naissance rassembleur et conciliateur ». L'autre partie estime quant à elle que « le renouvellement des instances du FLN doit d'abord impliquer ceux jouissant d'ancrage au sein de la population » et que « l'ère du changement à l'échelle locale a déjà commencé ». Rendez-vous jeudi prochain.