Malgré une alliance tactique entre les deux blocs rivaux existants depuis des mois au sein du FLN, la situation de celui-ci à Souk Ahras est loin d'augurer un consensus autour des élections de la kasma du chef-lieu, objet de tiraillements claniques et de joutes oratoires depuis le début de cette année. La présence sur les lieux du troisième superviseur, en l'occurrence M. Bourayou, lors de l'installation officielle de la plupart des kasmas de la wilaya, a, certes, réussi à apaiser les esprits mais demeure en butte à l'irréversibilité des deux camps dans leur course effrénée pour un positionnement au sein du parti. A l'origine de ce conflit : l'installation pour la kasma précitée d'une commission provisoire chargée de mener à terme l'élection de la kasma proprement dite, composée de 18 membres. La réduction du nombre de ces derniers à 11 provoqua un clash entre partisans et opposants dont les conséquences pèsent toujours de tout leur poids sur la stabilité du parti. Les uns estiment que « la commission provisoire de la wilaya avait toute la latitude de revoir conformément aux textes le nombre des éléments devant composer les autres commissions réparties à travers les 26 communes sans distinction aucune », alors que d'autres soutiennent mordicus la thèse « des manœuvres savamment dirigées contre les militants authentiques du FLN », arguant encore que « …. ces tentatives d'exclusion se retourneront contre leurs auteurs qui ne remplissent pas dans leur majorité les conditions d'éligibilité ni celles des postes de responsabilité au sein du parti ». Souk Ahras est déjà à son troisième superviseur et ce que l'on qualifia au début du conflit de « frictions » prit à H'nencha une autre tournure. Bien que gardée secrète, la date de l'installation de la kasma du chef-lieu est dite imminente. La tension est déjà perceptible chez les militants des deux parties rivales et la « logique du gourdin », si l'on se fie à certaines déclarations, risque de prévaloir. Des cadres et anciens militants du FLN ont été sollicités pour contribuer au dénouement de la situation. Rendez-vous après le verdict des urnes.