Lors d'une conférence de presse tenue au siège de la mouhafadha FLN de Souk Ahras, ont été commentés par les membres de la commission provisoire de wilaya, les troubles de H'nencha et les tiraillements qui persistent au sein de cette formation depuis neuf mois. Le renouvellement des instances du parti, à travers les vingt-six communes que compte la wilaya, a représenté, depuis le début de l'année en cours, un terrain fertile pour l'émergence de groupes de mécontents pour aboutir depuis peu vers deux pôles se réclamant chacun représentant du courant légitime. Les injonctions, les recommandations et transfuges de dernière minute ont été également critiqués par les animateurs de cette rencontre avec la presse où il a été surtout question de critiques et de dénonciations de certaines « pratiques » dites « révolues et contraires au règlement intérieur et statut du parti ». Ne lésinant guère sur les mots, A. Ghellis, porte-parole du groupe organisateur, a pointé un doigt accusateur vers ce qu'il a qualifie « de cadres en hibernation et peu loquaces » à l'échelle des instances centrales du parti. Insistant surtout sur les troubles enregistrés à H'nencha lors de l'installation de la kasma marquée, rappelons-le, par des actes de violence, les mêmes interlocuteurs ont tiré à boulets rouges sur certains élus, notamment le P/APW impliqué, ont-ils affirmé de manière directe dans ce malaise. Lequel P/APW « a affiché un parti pris outrageant dès le début de la crise au lieu d'opter pour l'impartialité et un comportement rassembleur », ont-ils tenu à conclure. Le même principe a été défendu par le pôle rival qui reconnaît, lui-même, la présence fantomatique d'un autre élu « honni de tous », selon leurs déclarations, mais maintenu « par la grâce de certaines accointances parmi quelques milieux occultes faiseurs de décisions à Souk Ahras depuis la capitale ».Tout le monde retient son souffle à l'approche de l'installation de la kasma du chef-lieu où les dérapages sont à craindre depuis les événements de H'nencha. Pour un conflit qui dure depuis des mois, les deux parties ont enfin trouvé consensus dans un ultime « c'est la faute aux injonctions ».