Un nouveau rapport établi par The Economist Intelligence Unit sur l'indice de démocratie dans le monde pour l'année 2012 place l'Algérie dans la catégorie des «régimes autoritaires». L'Algérie collectionne les mauvais points dans les rapports de classement mondiaux, et ce, dans tous les domaines surtout ceux liés aux libertés individuelles et collectives. Ces classements reflètent sans conteste une absence de vie démocratique. Un nouveau rapport établi par The Economist Intelligence Unit sur l'indice de démocratie dans le monde pour l'année 2012 place l'Algérie dans la catégorie des «régimes autoritaires». «Dans ces Etats, le pluralisme politique est absent ou limité. De nombreux pays de cette catégorie sont des dictatures pures et simples. Des institutions démocratiques formelles peuvent exister, mais elles ont peu de substance. Les élections, si elles se produisent, ne sont ni libres ni équitables, sans tenir compte des abus et autres violations des libertés civiles. Les médias appartiennent généralement à l'Etat ou sont contrôlés par des groupes liés au régime en place. La répression de la critique du gouvernement et la censure sont omniprésentes. Et il n'existe pas de système judiciaire indépendant», telle est la définition donnée par ledit rapport qui classe l'Algérie à la 118e place sur 167 pays examinés. Ce classement est le résultat d'une moyenne de notes accordées à l'état du pluralisme et du processus électoral, au fonctionnement du gouvernement, à la politique de participation à la vie publique, au niveau de la culture politique et aux libertés civiles. La note globale est de 3,83 sur une note maximale de dix, et le retour sur les classements par pays ces sept dernières années montre qu'il y a une stagnation dans la situation politique en Algérie qui continue à récolter un bien maigre indice de démocratie. Ceci traduit, on ne peut mieux, que les réformes politiques présentées en 2011 par les hautes autorités de l'Etat comme une offre d'ouverture démocratique n'ont aucunement apporté un changement à la situation politique. Aussi mal classée que le Koweït, la Jordanie et le Qatar Les observateurs de la scène politique et les juristes ont même qualifié les textes de loi sur les partis politiques, les associations et l'information de plus répressifs que les lois précédentes. Le Maroc, l'Egypte et la Mauritanie passent dans le classement de régimes autoritaires à régimes hybrides, avec quelques points supplémentaires. L'Algérie partage son classement parmi les régimes autoritaires avec 51 pays dont le Koweït, la Jordanie et le Qatar. Le rapport indique que malgré les bouleversements qui ont touché la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord ces deux dernières années, peu de pays ont connu des changements significatifs, à l'image de la Tunisie et de l'Egypte. 12 pays sur 20 sont classés autoritaires, note le rapport. «La récente guerre au Mali et la crise des otages en Algérie ont illustré la nature extrémiste des régimes et dévoilé des risques sécuritaires». A noter que The Economist Intelligence Unit est un think tank britannique qui présente des études aux entreprises pour pouvoir prendre des décisions stratégiques.