C'est à travers une vidéo diffusée hier sur la chaîne française I-Télé que Boko Haram, secte islamiste auteure de nombreux attentats au Nigeria, a revendiqué l'enlèvement d'une famille de Français au nord du Cameroun, le 19 février dernier. C'est Aboubakar Shekau, chef du groupe terroriste Boko Haram, qui s'est exprimé à travers cette vidéo : «Nous les retenons parce que les autorités nigérianes et camerounaises ont arrêté des membres de nos familles, qu'ils les brutalisent et que nous ne savons rien de leurs conditions d'emprisonnement. Nous affirmons au monde que nous ne libérerons pas les otages français tant que nos familles sont emprisonnées. La force ne servira pas à les libérer, nous sommes prêts à nous défendre avec force.» Les autorités françaises, qui redoutaient la signature de Boko Haram, de plus en plus active dans la région, s'étaient toujours basées sur le principe : «Ni négociations ni rançons.» Par ailleurs, cette revendication officielle est intervenue après la diffusion , le 18 mars, d'une vidéo, où apparaît Tangui Moulin-Fermier, l'un des Français enlevés, tous membres d'une même famille, implorant les autorités françaises et camerounaises de trouver une solution.