Toute la famille révolutionnaire ainsi que les autorités locales se sont réunies dans la villa des hôtes au chef-lieu de la wilaya pour commémorer le 51ème anniversaire du décès de l'enfant prodige de la wilaya, le commandant Zaghloul né Adda Benaouda, qui tomba au champ d'honneur, le 14 mars 1962, soit quelques semaines seulement avant la proclamation du cessez-le-feu. Des activités culturelles et sportives ainsi que des conférences retraçant la vie militaire et politique d'Adda Benouda sont au menu du programme concocté par la commission chargée des festivités. Né en 1927 au douar Anatra, dans la commune de Sidi M'hamed Benouda, Adda Benaouda, l'enfant a rejoint à l'âge de trois ans la wilaya d'Oran avec sa mère souffrante alors de la tuberculose et qui mourut deux ans plus tard. Pris en charge par son oncle maternel, un notable du mouvement national, l'enfant s'initia dès son bas âge aux valeurs du devoir national. En 1942, il retourne en sa terre natale qu'il a dû quitter encore une fois en 1945 pour rallier de nouveau Oran où il fera ses débuts parmi les rangs du MTLD. Vers la fin de l'année 1948, il intégrera les rangs de l'artillerie légère de l'armée française et participera, en 1949, à la guerre d'Indochine. Il prit le chemin de la rébellion, en compagnie de quelques amis, le 12 mars 1956 pour rejoindre le maquis et participer à la guerre de libération. Il fut nommé, le 22 mars 1956, sous-lieutenant chargé de la direction des opérations militaires d'Oran à Nedroma. Dans son actif militaire, l'on peut citer l'embuscade qu'il a tendue le 14 juin 1956 à l'armée française au niveau de Madagh alors qu'il était chef de trois compagnies. L'on évoquera la bataille de Tafraoui à laquelle il participa aux côtés de Si Abdelmoumène et Si Jebli. Promu au grade de lieutenant au lendemain du congrès de la Soummam, il fut grièvement blessé par les forces coloniales dans le Témouchentois. C'était le 11 avril 1959. Arrêté, il subit les horribles atrocités avant d'être incarcéré à la prison d'Oran et condamné à la peine capitale. Le 21 décembre, il s'évada de la prison de Saint Leu où il a été transféré et rejoingnit le maquis dans la zone V où il dirigea des opérations dans les régions de Sig, Benichougrane, Relizane et Oued R'hiou en qualité de commandant. Le 14 mars 1962, à quelques semaines de l'indépendance, le héros tomba en martyr au douar Ouled Aïcha, dans la commune d'El Hamri.