La demande de dérogation à titre exceptionnel pour l'accès au concours national au poste de chef de service hospitalo-universitaire adressée par un collectif de médecins-chefs par intérim et maîtres de conférences est en débat entre les deux tutelles, à savoir le ministère de la Santé et celui de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. «Des concertations entre les deux ministères dans le cadre d'une commission hospitalo-universitaire sur certains points liés à ce dossier sont en cours», avons-nous appris auprès du directeur de la communication au ministère de la Santé, M. Belkessam. Le retard pris pour l'organisation de ce concours est effectivement inadmissible, précise M. Belkessam, mais «le département de la Santé va œuvrer pour l'organisation de ce concours à chaque fois qu'il y a besoin», a-t-il ajouté, tout en précisant que tout doit se faire obligatoirement dans le cadre de la loi. Un élément sur lequel se basent les deux tutelles pour étudier la possibilité d'accepter ou non cette demande de dérogation. Le Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (Snechu) s'oppose au report de la date de ce concours, mais ne trouve aucun inconvénient si les deux tutelles accordent cette dérogation. «Nous avons travaillé en étroite collaboration avec les deux ministères et soulevé toutes les anomalies, dont certaines ont été corrigées, telles que la fermeture du poste du service inexistant ou l'ouverture de certains postes vacants qui n'étaient pas sur la liste», nous a expliqué le professeur Djidjeli, président du syndicat, avant de souligner qu'il ne faut pas oublier que la Fonction publique est intransigeante sur le respect des délais dans la programmation des concours. Interrogé sur le cas de la clinique de chirurgie des Orangers, à Alger, où la chefferie de service est assurée par un intérimaire qui ne figure pas sur la liste des postes ouverts au concours, le Pr Djidjeli avoue que le syndicat n'a pas pu convaincre le ministre de la Santé qui «a décidé de maintenir l'actuel chef de service», précise le Pr Djidjeli. Pour le secrétaire général du syndicat, le Pr Djidjeli, la réglementation est claire et «les demandeurs de cette dérogation peuvent passer leurs examens en décembre 2013 comme prévu. Les deux tutelles ont promis qu'un concours est prévu à cette date», a-t-il souligné et de préciser que le syndicat a, par ailleurs, demandé le départ à la retraite des professeurs chefs de service, dont certains existent depuis 50 ans. «Ce qui permettra de procéder à l'ouverture des postes et offrir aux jeunes la possibilité d'accéder, par voie de concours, à ces postes de responsabilité».