Les médecins affiliés au Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (SNECHU) mettent fortement en doute la volonté du ministère de la Santé de mettre le holà à la crise du médicament. Au cours de l'assemblée générale qu'ils ont tenue hier à l'hôpital Mustapha- Bacha d'Alger, les participants ont interpellé avec insistance le département d'Ould Abbès afin qu'il se dessaisisse au plus vite de la gestion des médicaments et de mettre en place l'Agence nationale du médicament dont pour rappel le décret de création a été publié en 2008. Un intervenant voit dans la manière de faire du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, lequel il y a quelques semaines avait rédigé un arrêté ministériel à l'effet de fixer les prérogatives du ministère de la Santé comme « un simulacre de bataille » entre deux blocs du pouvoir « dans lequel il nous faut éviter d'entrer ». « On fait feu de tout bois pour que l'Agence du médicament ne soit pas installée » assène pour sa part le Pr Noureddine Zidouni, chef de service de pneumologie au CHU de Beni Messous. Et de poursuivre « il faut que le ministère de la Santé publique s'occupe de la Santé ». « En dehors du médicament, ça ne rapporte pas beaucoup » a-t-il ajouté dans une accusation à peine voilée de mauvaise gestion des fonds publics. Un autre intervenant s'est étonné de la mesure conférant à « la Pharmacie centrale le pouvoir de distribuer les médicaments à tous les établissements de Santé à travers le pays ». « Il y a mort d'homme, ça ne peut pas continuer comme ça, nous avons en tant que syndicat le devoir et la responsabilité morale de défendre les malades. Or il y a des malades qui sont morts à cause de la pénurie des médicaments. Il y a des criminels qu'il faut identifier. Le ministère dit qu'il y a des importateurs qui surfacturent, c'est-à-dire qui sont identifiés. Ce n'est pas normal » tonne le secrétaire général du SNECHU, le professeur Djidjeli Nacereddine. Si parmi l'assistance, beaucoup ne donnent pas cher de la peau de la commission d'enquête que réclame le SNECHU sur la gestion du médicament les hospitalo- universitaires n'en ont pas moins décidé de constituer leur propre dossier sur la question. En sus de la revendication de la commission d'enquête, le SNECHU a donc pris la décision de faire ses propres investigations en vue d'étayer l'analyse des causes des pénuries récurrentes de médicaments qui portent préjudice et à leur profession et aux patients. Les médecins affiliés au Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (SNECHU) mettent fortement en doute la volonté du ministère de la Santé de mettre le holà à la crise du médicament. Au cours de l'assemblée générale qu'ils ont tenue hier à l'hôpital Mustapha- Bacha d'Alger, les participants ont interpellé avec insistance le département d'Ould Abbès afin qu'il se dessaisisse au plus vite de la gestion des médicaments et de mettre en place l'Agence nationale du médicament dont pour rappel le décret de création a été publié en 2008. Un intervenant voit dans la manière de faire du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, lequel il y a quelques semaines avait rédigé un arrêté ministériel à l'effet de fixer les prérogatives du ministère de la Santé comme « un simulacre de bataille » entre deux blocs du pouvoir « dans lequel il nous faut éviter d'entrer ». « On fait feu de tout bois pour que l'Agence du médicament ne soit pas installée » assène pour sa part le Pr Noureddine Zidouni, chef de service de pneumologie au CHU de Beni Messous. Et de poursuivre « il faut que le ministère de la Santé publique s'occupe de la Santé ». « En dehors du médicament, ça ne rapporte pas beaucoup » a-t-il ajouté dans une accusation à peine voilée de mauvaise gestion des fonds publics. Un autre intervenant s'est étonné de la mesure conférant à « la Pharmacie centrale le pouvoir de distribuer les médicaments à tous les établissements de Santé à travers le pays ». « Il y a mort d'homme, ça ne peut pas continuer comme ça, nous avons en tant que syndicat le devoir et la responsabilité morale de défendre les malades. Or il y a des malades qui sont morts à cause de la pénurie des médicaments. Il y a des criminels qu'il faut identifier. Le ministère dit qu'il y a des importateurs qui surfacturent, c'est-à-dire qui sont identifiés. Ce n'est pas normal » tonne le secrétaire général du SNECHU, le professeur Djidjeli Nacereddine. Si parmi l'assistance, beaucoup ne donnent pas cher de la peau de la commission d'enquête que réclame le SNECHU sur la gestion du médicament les hospitalo- universitaires n'en ont pas moins décidé de constituer leur propre dossier sur la question. En sus de la revendication de la commission d'enquête, le SNECHU a donc pris la décision de faire ses propres investigations en vue d'étayer l'analyse des causes des pénuries récurrentes de médicaments qui portent préjudice et à leur profession et aux patients.