L'intervention de Serrar, mardi 18 avril 2006, sur les ondes de la radio locale El Hidhab de Sétif, a été le moins qu'on puisse dire tonitruante. Le boss sétifien qui n'a pas mâché ses mots n'a pas été tendre avec les instances dirigeantes du football. La lourde sanction de Mezaïr a été contestée par l'intervenant : « Mezaïr qui a fauté mérite une sanction, mais pas de cette ampleur. C'est parce qu'il s'appelle Mezaïr et qu'il joue à l'Entente qu'il a écopé de cinq matches. » La question de la programmation qui délie actuellement les langues n'a pas été occultée par le numéro un ententiste. « Le match de l'USMA qui était initialement programmé au 27 avril est décalé au 8 mai. Cette manière de faire ouvre la voie à toutes sortes de calculs. Depuis la démission de M. Mechrara, c'est la foire », souligne Serrar estimant que cette « programmation », constamment chamboulée, désavantage en premier lieu les clubs de l'est et de l'ouest du pays. L'intervenant qui a fustigé le « régionalisme » qui infeste le football algérien est revenu sur la domiciliation du fameux match de coupe ESS-MCA. « Nous sommes à quinze jours de la tenue du match et la désignation du terrain n'est toujours pas connue. Il ne faut pas sortir de Saint Cyr ou de la Sorbonne pour domicilier cette rencontre. Le stade de Bouira se trouvant à mi-chemin est tout indiqué pour abriter la confrontation. Les gestionnaires de la compétition doivent assumer leurs responsabilités », soulignera Serra qui a tenu à parler du match ESS-CSC faisant l'objet, dit-il, d'une rumeur sur un probable arrangement : « L'Entente n'est pas à vendre. Les tractations de certaines brebis galeuses ne perturbent pas le club qui fera le maximum pour arracher la victoire qui nous propulsera à la quatrième place qualificative à une compétition internationale », précisera en guise de conclusion Serra qui en avait apparemment gros sur le cœur.