Douze ans sont passées depuis cette matinée funeste du 28 mars 2001 où Zoheir Khattabi, un jeune garçon de 8 ans, connut une fin tragique suite à la manœuvre irresponsable d'un chauffard de poids lourds circulant sur l'artère principale du plateau El Fedj, un quartier pavillonnaire. Juché sur son vélo flambant neuf, l'enfant profitait, comme ses camarades, des derniers jours de vacances, loin de se douter qu'il allait être fauché par un délinquant routier sanctionné pour son délit par trois mois de prison ferme contre un deuil à perpétuité pour la famille de la victime. Aucune leçon n'a été pourtant tirée de ce terrible accident. L'artère principale où s'est produit ce drame continue, douze ans après, à être le théâtre d'un carrousel incessant de poids lourds et de semi-remorques déversant ou chargeant au niveau des dépôt de matériaux de construction leur cargaison de ciment ou de briques. Mettant en danger les centaines de piétons (notamment les écoliers) qui empruntent à longueur de journée cette artère, ces mastodontes ne seraient pas là si les autorités compétentes avaient pris leur responsabilité en mettant un terme à ce business qui n'a pas sa place dans ce quartier affublé du label de résidentiel, alors que les faits démontrent le contraire. Dès lors, une question s'impose : pourquoi a-t-on accordé à ces commerces un agrément sans avoir diligenté au préalable une enquête commodo-incommodo auprès du voisinage ?