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«Des littératures latinos se sont nourries de l'influence arabe»
Pascal Jourdana. Directeur du Festival Colibris
Publié dans El Watan le 02 - 04 - 2013

La sixième édition du Festival littéraire Colibris propose un croisement inédit, auquel participeront une vingtaine d'auteurs latino-américains et arabes dont Maïssa Bey et Kamel Daoud. L'événement est porté par l'association Des auteurs en lecteurs. Son directeur, Pascal Jourdana, nous parle de cette rencontre qui coïncide cette année avec «Marseille capitale européenne de la culture».
-L'invitation d'auteurs algériens et arabes (Egyptiens, Tunisiens…) correspond-elle à l'idée méditerranéenne sous-tendue par Marseille
Provence 2013 ?
Notre souhait est de présenter la richesse et la créativité évoquées plus haut, en les confrontant avec les littératures du monde entier. En 2013, année où Marseille est capitale européenne de la culture, il s'agit de proposer un regard croisé «latino-arabe», pour inscrire le festival dans une thématique euro-méditerranéenne très présente durant les programmations proposées à cette occasion.
Le Festival Colibris est d'ailleurs labellisé MP13. Il ne faut pas oublier que Marseille a été en lien, par voie maritime, aussi bien avec Valparaiso et Montevideo qu'avec Alger, Tunis ou Alexandrie.
Migrations et origines familiales, ou désirs de voyages font que des écrivains se retrouvent sur plusieurs territoires, entre continent sud-américain et monde arabe, et nourrissent leur parcours personnel de ces déplacements.
Il se trouve que la thématique de l'exil, centre de gravité de nombre de grands textes, est commune à ces deux grands territoires géographiques que sont les pays des sphères arabe et latino-américaine.
-Le sujet de votre rencontre est la littérature latino-américaine. Pourquoi et quelles interactions avec l'écriture de notre région ?
Il y a, hélas, des similitudes entre les dictatures latino-américaines et les abus de pouvoir des dirigeants de pays arabes. Mais il y a aussi des rapprochements à faire dans la posture des écrivains qui se sont exprimés face au despotisme et aux injustices. Pour les latino-américains, comme pour les auteurs du monde arabe, la parole compte, la tradition de l'auteur qui s'engage par ses écrits et ses actions aussi.
Des auteurs, comme Boualem Sansal, Sonallah Ibrahim, Alaa Al Aswani ou Miguel Angel Asturias, Alejo Carpenter, Ernesto Sabato, pour ne citer que ceux-là, sont d'une même famille. L'attribution de la médaille Pablo Neruda au poète algérien Djamel Amrani ou au Marocain Mohamed Sibari n'est sûrement pas due au hasard.
L'œuvre de Borges s'inspire de la mystique arabe et des contes orientaux, García Márquez doit beaucoup aux Mille et Une Nuits… Et, dans l'autre sens, des auteurs comme Gamal Ghitany empruntent une partie de leur inspiration au mouvement du réalisme magique… Il y a des territoires littéraires similaires, une manière proche de poétiser le monde...
-La Marelle soutient les écrivains. Pourquoi et comment ?
La littérature permet de comprendre le monde, comme toute forme d'art, mieux même, que toutes les autres formes d'art, à mon avis, et les écrivains doivent pouvoir être aidés. Or ceux-ci bénéficient, peut-être, de conditions de moins en moins favorables pour avoir de quoi travailler, expérimenter, se nourrir de ce qui fait bouger le monde. Nous leur proposons donc un espace de travail privilégié qui leur permet de rester un ou deux mois en résidence, en bénéficiant d'une bourse, dans un espace propice à la rencontre, à l'expérimentation, à l'échange avec d'autres disciplines artistiques (La Friche la belle de mai est un lieu pluridisciplinaire d'une très grande diversité).
De leur offrir du temps, donc, la matière première dont ils manquent le plus…Mais aussi de se confronter à une ville qui est elle-même un creuset symbolique, comme tous les grands ports, du monde entier en miniature. Enfin, nous sommes toujours disponibles pour réfléchir avec les auteurs à comment faire avancer leur projet, à les mettre en lien avec des personnes ressources (éditeurs, producteurs, structures de programmation…) A la fois une sorte de travail d'agent littéraire, de pré-éditeur et de chambre d'hôtes… !
-Quel est l'objectif de cette Semaine Colibris ?
Dès l'origine, le Festival littéraire Colibris a marqué sa volonté de diffuser toutes les littératures du continent latino-américain.
Un continent bâti humainement et culturellement grâce à l'apport d'innombrables migrations et échanges culturels. On constate aujourd'hui que les grandes préoccupations contemporaines (économiques, politiques, écologiques...), dans cette région du monde, sont observées avec un regard neuf, et les propositions alternatives qui en émergent sont reprises mondialement. Dans le domaine littéraire, les grands textes latino-américains inspirent des écrivains d'autres pays, tandis que, simultanément, les littératures d'Amérique du Sud et du Centre se sont nourries d'influences européennes, slaves, arabes... Il s'agit donc au départ de présenter ces littératures, mais en s'ouvrant chaque année de plus en plus au reste du monde.


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