L'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) est en attente d'être saisie officiellement par le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication sur le dossier de la téléphonie mobile de troisième génération (3G), aux fins de consultation, a indiqué hier un communiqué repris par l'APS. «Il reste maintenant aux fins de respecter la procédure écrite et formelle édictée par les textes de loi (loi 2000-03 du 5 août 2000 fixant les règles relatives à la poste et aux télécommunications et décret 01-124 du 9 mai 2001 relatif à la procédure applicable à l'octroi de licences de télécommunications) à poursuivre le processus qui consiste à ce que l'ARPT soit saisie officiellement aux fins de consultation par le ministre en charge des Télécommunications conformément aux textes sus-évoqués, du projet définitif de dossier d'appel à la concurrence», a précisé la même source. «Celle-ci (ARPT) émettra un avis écrit qu'elle communiquera au ministre, lequel décidera de la mouture définitive du dossier. Il le transmettra ensuite à l'ARPT qui lancera officiellement l'appel à la concurrence», ajoute-t-on. L'ARPT indique, en outre, que les travaux menés jusqu'ici sur le dossier concernant la 3G «l'ont été dans le cadre d'un groupe de travail mixte informel MPTIC/ARPT au sein duquel les propositions émanant de chacune des parties ont été discutées». Par cette sortie médiatique, Mme Zohra Derdouri, présidente de l'Autorité, réagit directement aux dernières déclarations de Zoheir Meziane, conseiller du ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, chargé de la communication, qui a affirmé que le dossier technique relatif au lancement du processus d'exploitation, par les opérateurs de la téléphonie mobile, de la licence 3G est «finalisé». En rappelant la batterie de textes réglementaires, l'ARPT renvoie la balle au ministère lui-même pour signifier de manière à peine voilée que c'est là que réside le blocage. Elle enfonce le clou en ajoutant que la téléphonie mobile 3G «suscite un engouement et une impatience compréhensibles au sein du public». Ce qui laisse deviner que le courant ne passe pas vraiment entre Moussa Benhamadi, ministre du secteur, et la présidente de l'Autorité. Et que doit-on penser, quand le groupe mixte est qualifié «d'informel» ! Cette cacophonie n'est pas de bon augure pour un lancement rapide de la 3G. Un nouveau report serait catastrophique pour l'image du pays. Cette polémique par communiqués interposés via la très officielle APS tourne au ridicule, alors qu'aucun pays n'a connu de telles complications pour introduire cette technologie.