Le vice-rectorat chargé de la pédagogie vient de clôturer son colloque, le troisième du genre, qui a duré deux jours et qui avait pour thème « Pour un enseignement plus performant et qualifiant ». Un thème sur lequel ont planché 28 chercheurs des diverses universités algériennes et étrangères pour, d'une part « initier les professeurs débutants aux arcanes des méthodes les plus performantes de la pédagogie moderne (enseignement et apprentissage par objectifs) et leur apprendre à évaluer leurs enseignements et le travail de leurs étudiants à l'aune de la taxonomie, et pourquoi pas, se remettre en cause, d'autre part ? », a précisé à El Watan le docteur A. Boutarfaïa. Les spécialistes et autres pédagogues conviennent que jusqu'à une date récente, l'université algérienne n'accordait d'intérêt qu'à la transmission du savoir, sans se soucier de l'évaluation, pierre angulaire de toute activité pédagogique. D'autres intervenants notent, statistiques à l'appui, que les recherches dans ce domaine montrent que les jeunes frais émoulus de l'université d'enseigner ne s'embarrassent d'aucun préjugé et croient bien faire en reproduisant le schéma classique qui consiste à transmettre de façon magistrale à leurs actuels étudiants des cours vieux d'au moins une génération qu'« ils ont écrit sous la dictée de leur anciens professeurs, sans en changer, ne serait-ce qu'un point ou une virgule. » D'où la nécessité de créer, comme le stipule une recommandation de ce colloque, une institution de réflexion et de recherche, dont le champ de compétence couvrira aussi bien les questions d'évaluation des acquis des étudiants que celle englobant l'évaluation des performances des pratiques pédagogiques des enseignants du supérieur et qui proposera les solutions les plus adéquates au maintien du niveau des pratiques pédagogiques en milieu universitaire.