La dernière visite du chargé de la relance économique, Abdelkader Khelil, dans la wilaya de Tiaret, aura permis de situer la problématique de la gestion de la plus vieille infrastructure hydraulique réalisée en 1936 et qui alimente pour l'essentiel le tiers des populations de la région ouest (220 000 habitants). D'une capacité théorique de 40 millions de m3, le barrage Benkhadda, situé dans la localité de Mechraa-Sfa, à 25 km à l'ouest de Tiaret, est vide aux trois-quarts. Sa capacité actuelle, qui serait de l'ordre de 13 millions de m3, a généré à première vue une mini catastrophe écologique puisque les poissons qui s'y trouvaient ont péri : on les a vu flotter à la surface. Le DHW, M. Ramoul, impute cet état de fait aux turbulences nées à la suite des lâchers d'eau depuis le barrage vers les agriculteurs de Relizane (7,5 millions de m3) et ceux de Tiaret (2,5 millions de m3). Certains imputent le phénomène aux résidus de produits chimiques charriés par les eaux déversées en amont par certaines entreprises publiques, ce que réfute le DHW qui dit détenir un rapport d'un institut spécialisé. Les pouvoirs publics locaux, qui ont entrepris de grands travaux d'aménagement sur la chaîne de refoulement et la réalisation d'une station d'électrolyse pour la fabrication de chlore, semblent par ailleurs confrontés à des problèmes de crédits. Les travaux confiés à l'entreprise allemande LIND sont presque achevés, mais il reste le problème des équipements qui semble aussi pâtir des aléas bureaucratiques et financiers. Pour rappel, près de 24 000 litres d'eau par jour sont pompés par l'ADE appelée à augmenter son apport de 11 000 litres.