Les réalisations entreprises dans la wilaya de Jijel, dans le domaine hydraulique, se consolident avec trois barrages, a-t-on appris dimanche lors d'une exposition animée à l'occasion de la journée mondiale de l'eau. "Kissir", "Boussiaba" et "Tabellout", sont les noms des trois ouvrages, situés respectivement à El Aouana, El Milia et Djimla, venus renforcer le patrimoine hydraulique pour rattraper un retard jugé préjudiciable à l'économie aussi bien locale que régionale. Avec le lancement en réalisation de trois barrages dont deux en voie de finition, les pouvoirs publics ont engagé une sorte de course contre la montre pour rattraper le retard dans le domaine de l'hydraulique. Le premier barrage à avoir vu le jour, dans la région, est celui d'El Agrem, à quelques encablures de Jijel. Cet ouvrage, d'une capacité de 35 millions de mètres cubes, consacre six millions de m3 à l'alimentation en eau potable des localités de Jijel et les agglomérations de Kaous, Emir Abdelkader, Bouhamdoune et Tassoust. Mis en exploitation en juin 2004, ce barrage a eu le mérite d'alléger les souffrances endurées par les populations de la région qui consommaient des eaux chargées et saumâtres. A présent, ce problème semble résolu et les ménages consomment de l'eau de robinet qui fait l'objet de contrôles et d'analyses, en amont et en aval, depuis le barrage jusqu'au robinet. Le barrage de Kissir, sur l'oued éponyme, achevé, et qui fait actuellement l'objet de ''dernières retouches'', aura une capacité de 68 millions de mètres cubes. Cet ouvrage financé au titre du programme de soutien à la relance économique (PSRE), est destiné à l'alimentation en eau potable de toute la région Jijel, El Aouana ainsi qu'à l'irrigation de grandes superficies de terres agricoles. Il permettra aussi, si besoin est, la production d'énergie électrique. Un autre barrage en construction, ouvrage important de par sa taille et sa position géographique, est celui de Boussiaba dans la daïra d'El Milia (sud-est), en voie d'achèvement par un groupement d'entreprises brésiliennes. Cette infrastructure hydraulique dont les eaux sont destinées à alimenter la ville d'El Milia et ses environs, injectera le surplus vers le grand barrage voisin de Beni Haroun, situé dans la zone tampon des wilayas de Mila et Jijel, rappelle-t-on. Enfin, pour ce qui est du barrage de Tabellout, situé dans la région de Djimla et conçu pour une capacité de 294 millions de mètres cubes, il assurera le transfert de ses eaux vers le futur barrage de Draâ Eddis, dans la wilaya voisine de Sétif. L'ensemble de ces ouvrages permettra à la wilaya de Jijel de disposer d'une capacité de stockage de 550 millions de mètres cubes d'eau. Pour rappel, d'autres projets de barrages dans la wilaya de Jijel sont à l'étude et concernent respectivement Bouadjoul pour un volume régularisé de 8,4 millions de mètres cubes d'eau et Irdjana (68 millions de m3). R.R