Cette nouvelle stratégie de gestion sera soumise à l'examen et à l'approbation du gouvernement. Compte tenu de la difficulté de leur gestion, le département des ressources en eau, dirigé par Abdelmalek Sellal, optera éventuellement sur le choix de la filialisation pour la gestion des grands complexes hydrauliques. Même si le choix définitif n'est pas encore fait, mais l'option de la filialisation pèse plus lourd sur la balance des éventualités que l'autre mode de gestion dit «unité autonome». Ce n'est pas facile de gérer quatre grands complexes à savoir le Mao de l'Ouest, Taksebt, Béni Haroune et Koudiat Acerdoune, dira le ministre qui soulignera que son département optera pour la filialisation, à l'instar du modèle du Group Sonatrach. Appelé à être plus explicite, Abdelmalek Sellal explique que l'Agence nationale des barrages et des transferts (Anbt) qui a modifié son statut type pour devenir une Epic, s'est lancée dans la création d'un organe de gestion, en partenariat avec un opérateur étranger spécialisé dans la gestion, l'entretien et le dragage des barrages. Ce qui veut dire expressément que le ministère des ressources en eau se penchera sur la solution Epic (Entreprise à caractère industriel et commercial). «L'Anbt, qui est appelée à s'autofinancer, va gérer ces infrastructures avec un partenaire étranger spécialisé dans le dragage et l'entretien des barrages», précise le ministre des Ressources en eau qui paraît déterminé à assurer une meilleure gestion. Ce nouveau modèle de gestion se fera jour d'ici à la fin de l'année en cours, entraînant sans l'ombre d'un doute, l'approbation de loi pour la mise sur rails de ce projet. Abdelmalek Sellal a annoncé à partir de Tiaret que le dossier de cette nouvelle stratégie de gestion sera soumis prochainement à l'examen et à l'approbation du gouvernement. En attendant l'acquiescement de l'Exécutif, le choix de la filialisation ou d'une administration Epic aura en charge la gestion de ces grands complexes hydrauliques, qui veut dire aussi la gestion de l'ensemble des transferts et autres infrastructures relevant de ces mêmes complexes. En visite jeudi à Tiaret, M.Sellal a fait savoir que la situation des barrages du centre et de l'est du pays est stable, à l'instar du barrage de «Keddara», rempli à 69%. Quant à l'Ouest, l'insuffisance persiste, admet le ministre qui avance un taux de remplissage de 17 à 18%. Afin d'y remédier, la politique à l'avenir du ministère en charge se base sur l'exploitation rationnelle des eaux souterraines et le recours au dessalement d'eau de mer, laisse entendre le ministre. Faut-il souligner à ce propos que la majorité des stations de dessalement sont mises en place dans la région ouest du pays. Pour l'année 2006, avec une enveloppe budgétaire à hauteur de 110 milliards de dinars, la stratégie consiste en le lancement massif de tous les projets programmés pour les deux années qui viennent. D'ailleurs, les plis sont ouverts pour ce qui est des grands transferts, indique Abdelmalek Sellal. Ce dernier a visité un bon nombre d'infrastructures hydrauliques dans la wilaya de Tiaret. Il s'agit entre autres de la future station d'épuration d'eau d'Aïn Bouchekif, le barrage de Bakhadda et de Dahmouni ainsi qu'une station de pompage et de traitement. Grâce justement à cette infrastructure et aux deux forages de Aïn Zarit, d'un apport de 10.000 m3/jour, les besoins de la ville de Tiaret, de l'ordre de 28.000 m3/jour, seront totalement couverts à partir d'avril 2006. Ce qui veut dire que Tiaret aura de l'eau H24 à partir de cette même date.