La concurrence déloyale fait réagir les opérateurs de cette importante localité, qui déclenchent ainsi une grève illimitée. Les lignes de transport à destination de Constantine et de Jijel sont, depuis ce samedi, paralysées par une grève illimitée lancée par les opérateurs desservant ces mêmes lignes. Rencontrés à la gare routière de la ville d'El Milia, des grévistes disent faire face à une concurrence déloyale qui leur est imposée par des transporteurs venant des wilayas de Mila, Constantine et Skikda qui transitent par la ville. «Comment se fait-il qu'on nous fixe un temps d'arrêt qui ne dépasse pas les quatre minutes dans le quai, pendant que des bus de passage qui vont à Jijel ou à Constantine prennent tout leur temps pour prendre nos clients avant de démarrer à leur guise ; pire que cela, ils nous imposent une concurrence déloyale et cassent nos prix», s'offusquent-ils. Cette grogne qui couve, selon ce qui nous a été rapporté, depuis 2008, -avec une grève observée en 2009 pour dénoncer «ces dépassements»-, a fini par bloquer ces lignes fortement sollicitées, notamment en ce début de semaine. Des étudiants, des familles entières en déplacement en cette fin des vacances et des travailleurs employés dans différents secteurs à Constantine ou à Jijel, ont été fortement pénalisés. Profitant de cette situation, des «taxieurs» clandestins ont, comme de coutume, surgi pour imposer leur loi en exigeant des prix dépassant tout entendement pour faire parvenir, à leur destination, des voyageurs pressés de rentrer. Motivé, semble-t-il, par un préavis de grève qu'il a reçu en date du 18 mars 2013, le P/APC de la ville d'El Milia a soumis par courrier, le 3 avril 2013, à la direction du transport, deux points d'arrêt qui restent à approuver, pour les bus transitant par la ville, près de l'ancien siège de l'ex-SNTV et à proximité de l'usine de céramique.