Les équipements de la salle, qui peut accueillir jusqu'à 1300 spectateurs, sont menacés de dégradation l Plus de 20 milliards de centimes ont été engagés pour sa rénovation. La salle de cinéma L'Afrique est toujours fermée. Inaugurée en octobre dernier par le wali, la salle, complètement rénovée, n'accueille toujours pas d'activités : ni projection de films ni événements culturels. La structure, dont la rénovation a coûté plus de 20 milliards de centimes à l'APC de Sidi M'hamed, se dégrade faute d'entretien. «Le faux plafond de l'entrée s'est gondolé suite aux infiltrations d'eau de pluie. Des pièces se détachent. La moquette de la salle gorgée d'eau sent mauvais. Aucun travail sérieux n'a été effectué par les services de l'APC pour réparer les infiltrations. L'assemblée a fait seulement évacuer à la hâte l'eau stagnante. La salle L'Afrique n'a même pas une femme de ménage ou un service de gardiennage digne de ce nom. Aucun travail sur la longue durée n'est assuré par une équipe municipale dont le souci n'a jamais été la culture», regrette une source qui se désole de la situation de dégradation de l'espace qui ne profite plus aux cinéphiles depuis plusieurs années. Les équipements de la salle, qui peut contenir jusqu'à 1300 spectateurs, sont également menacés de dégradation. «La salle de projection est pleine de poussière. Les tentures et les sièges sont menacés par la moisissure. Même la caméra de projection est abandonnée. C'est le gardien qui a pris le soin, lui-même, de la couvrir de peur qu'elle ne soit touchée par les infiltrations d'eau. Cette caméra, qui n'a jamais été utilisée, a coûté à l'APC plus de 2,5 milliards de centimes et si aucune mesure sérieuse n'est prise, nous risquons de la perdre. L'APC porte l'entière responsabilité de la dégradation d'un joyau qui a été rénové avec l'argent du contribuable», s'indigne notre source. Le plus grave, c'est que la salle n'est même pas assurée. «Si un sinistre frappe la structure, personne ne peut rembourser l'APC qui n'a pas souscrit de police d'assurance. L'équipe actuelle ne se soucie pas de la culture. Preuve en est, l'état de la salle Sierra Maestra, ouverte durant l'ancien mandat. Les projections sont à l'arrêt par décision du président d'APC qui explique cette situation par la présence de couples durant les projections. L'EPIC (Etablissement public à caractère industriel et commercial) installé par l'ancienne équipe n'est pas réactivé. Les élus qui ont pris l'assemblée s'occupent des mutations. Ils ne s'intéressent pas au bien-être de la population», signale notre interlocuteur. Le président d'APC de Sidi M'hamed, auquel est confié la gestion de la salle mythique, minimise les dégâts causés par les infiltrations d'eau. «La salle n'est pas à l'abandon, le nettoyage se fait régulièrement. Il y a eu certes des infiltrations, causées par les dernières pluies, qui sont dues à la stagnation des eaux sur la terrasse, mais tout est rentré dans l'ordre», précise M. Zinasni, qui fait remarquer que l'ouverture de la salle se fera d'ici le mois de mai après l'installation du conseil d'administration de l'EPIC Founoun. L'élu annonce, par ailleurs, une prise en charge «prochaine» d'autres salles. «L'entreprise pour la prise en charge du cinéma ex-Le Français est installée. Le début des travaux est entravé par l'occupation de la terrasse par une famille. Nous allons renouveler la notification aux occupants et engager sitôt après les travaux. Le Musset sera pris en charge également. L'entreprise installera au plus vite la charpente», signale l'élu.