Créé en 1832, le Jardin d'Essais d'El Hamma est un établissement ayant pour objectif l'introduction, l'acclimatation et la vulgarisation des différentes espèces et variétés végétales susceptibles d'enrichir et d'accroître les collections algériennes en la matière. Le premier directeur du jardin est le lieutenant de vaisseau Barnier. Son successeur, le commandant du génie Berard, est l'auteur du premier tracé du site. Il effectue aussi les travaux de dessèchement et d'assainissement de cette petite plaine marécageuse et source de maladies. Ainsi, le site devient une pépinière puis une station d'essais pour devenir un jardin d'acclimatation. En 1835, la pépinière est agrandie pour couvrir une superficie de 23 ha au lieu des 5 hectares occupés jusque-là. De 1837 à 1839, El Hamma a fait bénéficier les colons de près de 20 000 arbres et de plus de e 60 000 boutures, auxquels il faut ajouter les livraisons assurées aux administrations militaires et civiles pour embellir routes et places publiques entre autres. Au début de 1842, le gouvernement colonial d'Algérie, en collaboration avec le Museum de Paris, propose Hardy comme dirigeant de la pépinière du Jardin d'essais. De 1867 à 1861, El Hamma couvre environ 58 ha. Hardy y introduit en 1868 des espèces exotiques. Cela dit, en 1864, il est introduit et cultivé dans le Jardin d'Essais 1672 genres et 8214 espèces et variétés végétales. C'est en cette même année que le célèbre botaniste Martins déclara à propos du site : « La France possède en lui le beau jardin botanique des zones tempérées. » En 1913, la gestion du jardin revient au gouvernement de l'Algérie. Ses missions et statut sont fixés par le décret du 5 juin 1914. Outre le « caractère de promenade publique », il est décidé conformément à ce texte de faire du site un centre de biologie végétale et un établissement d'études, d'enseignement et de diffusion de toutes les espèces végétales jugées intéressantes. La même année commencent les travaux de restauration et d'aménagement. Entre autres, l'aménagement du jardin français d'une superficie de sept hectares. le jardin a arrêté ses activités durant la période 1942-1946. Après l'indépendance, la direction du jardin est confiée à l'Institut nationale de recherche agronomique (1963-1985). De 1985 à 1990, il est placé sous la tutelle du Musée national de la nature réorganisé en l'Agence nationale de la conservation de la nature. Sa superficie est de 62 ha dont 30,12 ha cadastrés.