Passant d'une moyenne annuelle de 9 000 à 13 000 tonnes de 1999 à 2005, la production de la pêche, au large des côtes oranaises, connaît une croissance de l'ordre de 49 %. Le secteur a bénéficié localement, il y a cinq ans, du plan d'appui à la relance économique de près d'un milliard de dinars. Un millier de postes d'emploi ont été créés et le volume des recettes a atteint 3,1 milliards de DA. Les activités de pêche continentale et d'aquaculture, qui enregistraient une production de 25 tonnes, ont presque doublé en 2005. Un plan de développement a été mis en branle pour augmenter à l'échéance 2006, la production à 26 000 tonnes/an. Ce plan consiste à développer la pêche maritime pour tirer profit, d'une manière rationnelle et durable, de la biomasse estimée à 50 000 tonnes sans porter atteinte à ses capacités. A cet effet, il s'agit d'introduire des bateaux de pêche hauturière jusque là très insuffisants, notamment des thoniers, moderniser la flotte de pêche côtière surtout pour la capture du poisson bleu (la sardine) accessible au pouvoir d'achat moyen du citoyen et augmenter les capacités de pêche artisanale. Autre ambition : le développement de l'aquaculture. Dans ce cadre, le programme de développement prévoit la création, le long de la côte oranaise, d'établissements aquacoles capables d'assurer en cinq ans une production de l'ordre de 5 000 tonnes, notamment de moules et de poisson d'eau douce. A ce titre, l'année 2005 a vu une vaste opération de repeuplement qui a touché deux sites à Oran, portant sur un lâcher de plus de 2 millions d'alevins de poissons et de géniteurs reproducteurs. A cela s'ajoute une politique qui a porté ses fruits ces dernières années. Il s'agit essentiellement d'un contrat signé entre deux parties algériennes que sont la société Radja, spécialisée dans la construction navale, l'étude et la maintenance, et un pêcheur de Bouharoun, qui avait récemment réceptionné un bateau de pêche acquis à partir d'Oran, grâce aux facilités accordées aux jeunes promoteurs dans le cadre du dispositif de l'Ansej (Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes). Dans la foulée, une priorité pointe à l'horizon : adapter les capacités de soutien aux moyens de production et aux produits de la pêche.