1152 logements affectés à différentes localités de la wilaya de Tizi Ouzou ne sont pas encore lancés. Sur une prévision de 3168 logements sociaux participatifs, seulement 578 unités ont été livrées en 2012, soit un taux de 18,24 %. Selon le bilan des activités de la wilaya de Tizi Ouzou, ce déficit de 2590 logements est dû essentiellement au retard de réalisation lié aux intempéries. La modification des actes de propriété et des permis de construire, suite à la révision des instruments d'urbanisme, les difficultés financières (conflits promoteurs-acquéreurs), la solvabilité financière de certains postulants à cette formule, le retard dans le traitement et la liquidation des crédits bancaires sont les autres facteurs mis en avant par l'administration qui fait état aussi de lenteurs dans la réalisation des travaux VRD des programmes achevés ou en voie d'achèvement, liées à l'intervention des différents partenaires (Sonelgaz, Ade, Apc, Duc). La wilaya compte également à son passif le non lancement, à ce jour, de 1152 logements éparpillés à travers les localités de Fréha, Azazga et Larbaâ Nath Irathen, Tamda, Draâ El Mizan, Tigzirt, Tizi Ouzou et Draâ Ben Khedda. «Bien que ce segment de logement social participatif ait connu un attrait particulier auprès des citoyens, notamment la classe moyenne, cependant, il présente quelques difficultés au niveau de sa mise en œuvre et l'achèvement des programmes», admettent les responsables du secteur dans le même document. L'échec de cette formule de logement à cheval entre le social et le promotionnel n'a pas manqué de provoquer le courroux des souscripteurs dont certains attendent depuis une dizaine d'années de pouvoir bénéficier des logements dont ils ont réglé le payement, généralement par crédit bancaire. C'est le cas à Larbaâ Nath Irathen où un collectif d'acquéreurs de 50 logements vient de saisir le ministre de l'Habitat et de l'urbanisme à l'effet d'intervenir pour «prendre les dispositions qui s'imposent en vue de sommer le promoteur immobilier de mettre en œuvre les moyens humains et matériels nécessaires à la livraison des logements avec toutes les commodités prévues et ce dans les meilleurs délais». Alors que le délai de livraison est de 36 mois à compter du 3 juin 2006, la réalisation de ce projet accuse un retard important qui remet en cause, de facto, sa livraison dans les meilleurs délais, ceux impartis en conséquence étant largement dépassés, déplorent les concernés. Parallèlement au paiement des mensualités que leur doit la Cnep, certains pères de familles occupant des logements de location, sont contraints de se débrouiller comme ils peuvent pour s'acquitter des frais du loyer. Au chef-lieu de wilaya, ce sont les acquéreurs des 265 logements LSP, sis au lotissement Hamoutène, qui sont montés au créneau cette semaine pour dénoncer la lenteur des travaux. Le projet lancé en 2004, et dont les travaux n'ont commencé qu'en fin 2005, pour les voir arrêtés quelques mois plus tard pour trois ans, ne cesse d'accuser des retards pour la réception définitive, disent-ils. «Les contrats notariés établis en 2008 font mention de la réception des logements pour le 31 décembre 2010. Près de 3 ans après, nous nous retrouvons dans le flou total quant à la remise des clés, alors que les logements sont achevés à hauteur de 90 %. De plus, la majorité d'entre nous a commencé le remboursement de leur crédit bancaire depuis plus de deux ans sans pour autant jouir de leur bien», soulignent les représentants des acquéreurs. Les retards de réalisation enregistrés touchent pratiquement toutes les communes concernées par ces projets. «Nous sommes livrés à nous-mêmes. On a sollicité le ministre de l'habitat, les services de la DLEP de la wilaya de Tizi Ouzou et les autorités locales, mais sans résultat. De plus, les travaux sont à l'arrêt pour des raisons qu'on ignore depuis le mois d'aout dernier et ce malgré qu'on ait versé une somme de 80 millions de centimes en 2010», regrette l'un des souscripteurs du programme des 48 logements Lsp de Tadmait, lancé en 2009.