Il a été recommandé l'encouragement du partenariat interne entre les investisseurs locaux pour arriver à diminuer du coût des importations, notamment pour les produits à forte consommation, comme le lait. Une journée d'information sur la valorisation des produits agricoles a été organisée, hier, par la fondation «Filaha Innove» à l'hôtel El Bey, à Aïn El Bey. Selon Dr Amine Bensemmane, président de cette fondation et du SIPSA AGROFOOD, cette rencontre s'inscrit dans le cadre de développement du secteur agricole et de la production agro-alimentaire. «Il est nécessaire de débattre la situation de la production algérienne avec les professionnels du domaine pour développer le taux de production locale et diminuer la facture de l'importation, notamment dans les filières des produits à forte consommation», a-t-il déclaré. Plusieurs professionnels en agriculture ont exposé un état des lieux de la production nationale et des besoins exigés pour concrétiser le programme de développement tracé par le ministère de l'Agriculture. Les intervenants ont affirmé que le secteur souffre du manque de collaboration entre le producteur et l'industriel, notamment dans les filières du lait et des produits avicoles. Selon Mahmoud Benchekour, président du comité national interprofessionnel du lait, la production du lait cru est minime par rapport à la consommation, ce qui porte la facture d'importation de la poudre de lait à plus d'un milliard de dollars/an. «Nous avons proposé le soutien de la production du fourrage dans les wilayas du Sud afin de diminuer le coût des factures d'achat du fourrage par les éleveurs», a-t-il affirmé. De sa part, l'expert national en valorisation des produits agricoles, Hani Hadji, a insisté sur l'encouragement du partenariat interne entre les investisseurs locaux afin d'assurer la sécurité alimentaire. En marge de cette réunion, le directeur des services agricoles de Constantine, Mohamed-Salah Azizi, a annoncé que la wilaya de Constantine a enregistré en 2012 une hausse notable de la production dans plusieurs filières. «La wilaya s'est classée deuxième à l'échelle nationale dans la collecte du lait avec 40 millions de litres/an, alors que dans les céréales, elle a enregistré plus d'un million de quintaux, ce qui lui permet de couvrir ses besoins en blé dur. Par ailleurs elle produit annuellement 250 000 q de semences de blé pour une consommation de 80 000 q», a-t-il indiqué.