Beucoup d'agglomérations rattachées à la commune de Tient subissent encore les aléas d'un déficit flagrant en matière d'infrastructures de base. La commune de Tient s'étend sur une superficie de 21 km2 pour une population de 4 500 habitants, soit une densité de 214 habitants/km2. Elle réunit plusieurs villages dont Boukdama, Djemaa Sekhra, la Gare, Ouled Slimane, Aïn Zemour, Guenadez. Cette commune à vocation typiquement agricole, bien qu'elle n'ait aucune rentrée d'argent mis à part les subventions de l'Etat, a connu, ces dernières années, un développement apparent. Ce développement est surtout visible au niveau du chef-lieu de la commune où plusieurs projets, ayant impacté positivement sur le cadre de vie des citoyens, ont été concrétisés. Malheureusement, les autres importantes agglomérations subissent encore les aléas d'un déficit flagrant en matière de structures de base. Concernant le logement, la commune a bénéficié, de 2008 à ce jour, de 285 aides à l'habitat rural. Ce quota réservé à cette commune rurale reste largement en deçà des besoins exprimés. S'agissant de la santé, la commune de Tient ne dispose pas encore d'une structure de soins de proximité digne de ce nom. La salle de soins, bien qu'équipée récemment d'un fauteuil dentaire, ne répond plus aux besoins sanitaires de la population. Plusieurs prestations médicales ne sont pas encore dispensées localement. Pour des examens médicaux spécialisés, il faut se rendre à Nedroma ou à Ghazaouet. D'autant plus qu'une seule ambulance est mise à la disposition de la population. Quant au secteur de l'Education, ce dernier a bénéficié, dans le cadre du FCCL (Fonds commun des collectivités locales), d'importantes opérations de rénovation des écoles primaires et des cantines scolaires. Cependant, les collégiens continuent de rallier laborieusement les collèges à Ghazaouet. Les structures dédiées à la jeunesse – deux stades de proximité et une bibliothèque – nécessitent des opérations d'aménagement. Le stade en question est dépourvu de gradins et le terrain a besoin d'entretien. Pour ce qui est de l'agriculture, qui demeure pourtant le secteur d'activité prépondérant dans cette région, les programmes du renouveau rural n'ont pas atteint les résultats escomptés. Les fellahs estiment que les difficultés qui entravent leur activité sont en grande partie liées à la fermeture de la coopérative agricole en 1999. Celle-ci leur offrait d'énormes services : leur approvisionnement en engrais, en pesticides, en gasoil et autres matériels agricoles. Aussi, ils se disent défavorisés par rapport aux autres agriculteurs d'autres régions, car ils n'ont pas bénéficié des aides de l'Etat pour le creusage de puits d'irrigation, la réalisation de retenues collinaires, etc. Ces défaillances ont engendré des départs massifs de la population vers les communes limitrophes qui leur offrent de bien meilleures conditions de vie. Pour faire face à ce phénomène, les autorités locales proposent un important projet portant sur la construction d'une nouvelle cité pourvue de toutes les commodités à Bouserdoune.