Fermé par les villageois en colère le mardi 18 avril, le siège de l'APC de Tamridjet n'a pas pu, jusqu'à hier encore, ouvrir ses portes. Soit sept jours. Un blocage qui a compliqué davantage l'opération de prise en charge des sinistrés du tremblement de terre survenu à Laâlam. Le mouvement de protestation a soulevé le problème de nombreux habitants originaires du village d'Iaâmarène qui, pour se soustraire aux affres du terrorisme, ont été contraints de vider en 1997 leur village pour aller habiter, pour leur majorité, à Laâlam tandis que le reste a trouvé un port d'attache ailleurs. Ce sont 21 familles qui réclament aujourd'hui de nouveaux toits parce que les vieilles maisons qui les ont abritées se sont écroulées. Leur colère est provoquée par « la non-tenue des promesses des pouvoirs publics de les reloger au lendemain de leur départ du village d'Iaâmarène ». Un vieux problème en fait qui a déjà dicté, pour rappel, un mouvement de protestation qui a abouti à la fermeture de l'APC la veille même du tremblement de terre. « Nos maisons sont touchées par le séisme et voilà que nous sommes exclus de l'aide de l'Etat », se sont plaints certains. Pourtant, selon le président de l'APC, une liste de 21 chefs de famille parmi les « déportés » d'Iâamarène est arrêtée pour bénéficier d'une aide à l'autoconstruction. Selon lui, une aide financière de l'APW, d'une valeur d'un million de dinars, a été dégagée pour l'acquisition d'un lot de terrain auprès d'un particulier. 18 parcelles y ont été dégagées et un début de travaux de terrassement devait intervenir pour laisser place aux bénéficiaires d'entamer la construction de leurs nouvelles demeures avec l'aide de 500 000 DA de la CNL. Seulement, pour satisfaire le reste des 21 familles, il est fait option pour quelques constructions en R+1. En tout, ce sont un peu moins de 200 bénéficiaires qui sont concernés par l'aide à la reconstruction. Une moitié au moins s'impatiente de ne pas pouvoir encore toucher la première tranche de l'argent de la CNL. Ceci au moment où l'APC dit devoir prospecter encore pour l'acquisition de poches de terrain pouvant accueillir les nouvelles constructions. Les lenteurs dont se plaignent les bénéficiaires impatients sont ainsi conjuguées, depuis une semaine, au blocage de l'APC du fait de sa fermeture forcée.