Les habitants de Akache, dans la commune de Tamridjet, un village également touché par le séisme de Laâlam, ont fermé, hier matin, le siège de l'APC pour faire valoir leur statut de sinistrés et réclamer une prise en charge qu'ils jugent absente. La protestation survient pour alimenter encore une fois la problématique de la distribution des tentes aux sinistrés. Selon les protestataires, aucune tente n'a été acheminée vers ce village dont les habitations menacent ruine, à leurs yeux. L'origine des dégâts remonte, en fait, à un glissement de terrain survenu, selon le président de l'APC, il y a une dizaine d'années, mais dont la détérioration se serait accentuée à la faveur du dernier tremblement. Comme dans le reste des villages où les dernières répliques ont été ressenties, les villageois ont préféré, la veille encore, dormir loin de leur maison. « On nous a expliqué que près de 300 tentes ont été distribuées pour les habitants de Laâlam où a eu lieu le gros des dégâts et que le reste a été retourné à la wilaya », a témoigné un représentant des villageois qui s'étaient engagés à faire durer la fermeture de l'APC avant de revenir à de meilleurs sentiments. Une décision prise à la faveur du déplacement dans la journée même d'une commission de wilaya dont le travail d'inspection a permis de classer au rouge au moins quatre maisons. En attendant la venue de la toute fraîche commission de suivi installée par l'APW, la commune de Tamridjet entamera aujourd'hui la procédure administrative devant aboutir à l'opération de reconstruction dans le cadre de l'habitat rural.