Malheureusement à l'instar de l'édition de 2005, les autorités et le public ont une fois de plus brillé par leur absence. Pourtant, impeccablement agencé par des organisateurs soucieux du moindre détail pour satisfaire à la curiosité d'éventuels visiteurs au demeurant ardemment souhaités, le hall d'exposition du siège de l'ONDA, sis à la cité du 5 Juillet, était vide à en pleurer. Sapés pour la circonstance, quelques artistes à l'instar de Toufik Touati, Zineddine Benabdellah, Zineddine Bouchaâla et des représentants de maisons d'édition invités pour la circonstance tentaient tant bien que mal de détendre l'atmosphère devant des portes grandes ouvertes mais que personne hélas ne franchissait pour marquer l'évènement ou s'enquérir des missions et prérogatives dévolues à cet organisme, des difficultés auxquelles il est confronté ou encore jeter un œil sur son parcours et ses bilans affichés par ailleurs à profusion. Pourtant, force est de reconnaître au regard de la carte de visite présentée par l'ONDA que le chemin parcouru depuis sa création en 1973 ne peut laisser indifférent. A l'échelle nationale, de 90 membres à cette époque, les adhésions sont passées à 6226 à la date du 31 décembre 2005. Le nombre d'œuvres enregistrées à cette même échéance est de 434 492 dont 90,74% d'œuvres musicales, la portion congrue (0,19%) revenant aux œuvres littéraires en édition. Provenant, entre autres sources, des producteurs de phonogrammes et vidéogrammes, des organisateurs de spectacles et des importateurs d'appareils et supports d'enregistrement, la perception des redevances liées à l'exploitation des œuvres de l'esprit s'élève pour l'année 2005 à près de 358 millions de dinars, sachant que l'office procède chaque année à la répartition de ces ressources à qui de droit en dotant notamment des prix littéraires et artistiques, le mouvement culturel et artistique, en contribuant à la réalisation d'œuvres audiovisuelles, etc. Toutefois côté cour, l'ONDA est confronté à un méga problème. La contrefaçon et le piratage qui portent un très grave préjudice, selon Mouloud Salem, directeur régional de cet office, aux auteurs et aux services du Fisc dont c'est apparemment le cadet des soucis, ces derniers s'abstenant de prendre part à la guerre sans merci qui est menée contre les contrefacteurs de tous poils.C'est donc en solo et à l'occasion avec l'aide précieuse des forces de police ou de gendarmerie que les équipes de l'ONDA mènent leurs traques. A l'échelle de la région sous tutelle (25 wilayas) et pour le compte de l'année 2005, les brigades de l'ONDA ont mené 830 opérations de contrôle qui se sont soldées par la saisie de 51 600 supports audiovisuels.