Le déséquilibre existant entre l'offre et la demande en matière de logement n'est plus à démontrer, notamment au niveau de la capitale. A Alger, les demandes de logement s'élèvent aujourd'hui à 200 000. Nos sources auprès de l'administration de la wilaya d'Alger, nous informent que « la moitié de ces demandes concerne des logements sociaux et des logements sociaux participatifs » au moment où « les logements subventionnés par le Fonds national de péréquation des œuvres sociales (FNPOS) avoisinent les 76 000 ». Signalons, en outre, que les demandes relatives aux logement subventionnés par la CNEP-Banque sont au nombre de 6000. Il y a lieu de noter, par ailleurs, que le nombre de demandes liées aux logements subventionnés par des fonds publics était le même qu'il y a près de trente ans. « Au début des années 1980, les demandes de logements du même genre étaient au nombre de 200 000 », précisent nos sources qui ajoutent que « ces demandes ne dépassaient pas les 100 000 en 1973 et les 28 000 en 1966 ». Par ailleurs, le nombre d'appartements distribués par l'Etat depuis l'indépendance s'élève à 160 000 en plus de 100 000 lots de terrain destinés à la réalisation de constructions individuelles. L'augmentation du nombre de la population est l'un des facteurs principaux à l'origine de l'accroissement de la demande de logement. Répondre aux attentes des demandeurs risque d'être encore plus difficile à l'avenir. En effet, l'installation d'un grand nombre de sociétés privées dans la capitale a eu pour effet immédiat la transformation de certains projets initialement prévus pour la réalisation de logements en locaux commerciaux. « De nombreux promoteurs immobiliers devant lancer des projets d'habitation ont préféré mettre en place des édifices destinés essentiellement aux entreprises et aux administrations ». L'état de délabrement dans lequel se trouve un grand nombre d'immeubles de la capitale est aussi un élément favorisant l'augmentation de la demande de logement. Une demande qui se heurtera inévitablement aux problèmes générés par la rareté des terrains de la première ville du pays.