« Les plus anciennes demandes remontent à 1989 », précisent nos sources. Certains demandeurs de logement attendent donc depuis une quinzaine d'années. L'une des raisons principales de ce problème est la rareté des terrains dans la capitale. Les différents projets entamés par d'autres organismes et surtout la construction incontrôlée et illicite de logements ont fait que les terrains sont de moins en moins disponibles à Alger. A partir des années 1990, des milliers de villas et autres constructions illicites ont été érigées aux quatre coins de la capitale en empiétant, dans la plupart des cas, sur des terrains agricoles. Nos sources ajoutent : « Depuis la fin des années 1990, l'EPLF a changé de statut pour devenir une SPA, alors qu'elle relevait avant directement de la wilaya d'Alger. Ce changement n'a pas été sans effet sur le fonctionnement de cette entité. » En effet, l'EPLF était pendant longtemps chargée de réaliser des logements sociaux. Or, soulignent nos sources, « depuis quelques années, il n'y a pratiquement plus de programme relatif à la distribution de logements sociaux à Alger ». L'EPLF peut, en revanche, mettre au point des programmes de réalisation de logements promotionnels. Seulement, il existe un obstacle pour l'accomplissement de cette tâche : l'indisponibilité des terrains. « La rareté des terrains à Alger empêche la mise en place de façon efficace d'un programme pour la réalisation de logements promotionnels par l'EPLF dans la capitale. En outre, l'absence de programmes pour les logements sociaux risque de mettre cet organisme dans une véritable situation de blocage », assurent nos sources. Il faut dire que les milliers de demandes de logement bloquées au niveau de cet organisme n'arrangent en rien les choses puisque la mise au point de nouveaux programmes de réalisation de logements doit être précédée par la satisfaction des anciennes demandes.