Sur les 5000 logements promotionnels, dont les travaux ont été lancés, il y a près de deux ans, 2000 ne trouvent toujours pas preneurs. « Les 2000 logements en question sont, pour un bon nombre d'entre eux, achevés », nous informent des sources proches de l'administration de la wilaya d'Alger. Ces mêmes sources expliquent l'absence de demande sur ces appartements par « la crainte justifiée des acquéreurs potentiels de se retrouver perdants au bout du compte ». Il semble, en effet, que cette crainte soit justifiée par les mauvaises expériences de certains candidats aux logements promotionnels. Nos sources précisent justement que « le projet des 5000 logements lancés par une vingtaine de promoteurs immobiliers ne comporte pas, selon de nombreux acquéreurs potentiels, les garanties à même de les rassurer ». En parlant des mauvaises expériences, nos sources indiquent que « dans de nombreux cas, les bénéficiaires ont été informés au bout de quelques mois qu'ils devaient payer plus que prévu en raison de l'augmentation des prix des matières premières nécessaires à la construction des logements ». En d'autres termes, les bénéficiaires sont supposés payer eux-mêmes le retard accusé par les entreprises chargées de la construction des logements. On nous informe, à ce sujet, que « selon les normes en vigueur dans différents pays, l'entreprise ne respectant pas les délais de réalisation est contrainte de payer l'équivalant de 1/2000 du prix de vente du logement pour chaque journée de retard ». Nos sources ajoutent, dans ce sens, que « cette pénalité est pratiquement inexistante en Algérie, en ce qui concerne les projets de réalisation de logements promotionnels. Ce qui fait que ce sont bien souvent les bénéficiaires qui paient les frais de retard ». Pourtant, les instructions des hautes autorités du pays sont très claires à propos des coûts et des délais de réalisation. Le président de la République, lors de ses différentes sorties sur le terrain à travers le territoire national, a insisté sur l'importance de bien étudier les prix de cession de ces logements et de les revoir dans la mesure du possible à la baisse pour en faire bénéficier le maximum de personnes. Il a insisté également et surtout sur l'obligation de respecter les délais de réalisation des différents programmes de logements, y compris celui de type promotionnel. Un engagement qui fait généralement défaut. Il convient de signaler également que certains bénéficiaires ont découvert, lors de la réception de leur logements, que celui-ci avait fait l'objet d'une double affectation. Une mauvaise surprise qui s'est produite, plus d'une fois ces dernières années. De façon générale, les craintes des acquéreurs potentiels sont justifiées, d'autant que rien ne garantit que les mêmes anomalies ne se reproduiront pas à l'avenir. Aussi, rien ne garantit donc que les 2000 logements promotionnels trouveront acquéreurs de sitôt.