Au moins 80 personnes ont été tuées lors d'affrontements tribaux au Darfour, dans l'ouest du Soudan, ont rapporté hier des chefs de tribu, révisant à la baisse un premier bilan de plus de 130 morts. «Les combats durent depuis hier soir (jeudi) et nous avons eu 37 morts dans nos rangs», a affirmé sous le couvert de l'anonymat un chef de la tribu arabe des Beni Halba, qui a assuré que 100 membres de la tribu rivale des Gimir avaient également péri. Mais un chef de cette dernière tribu a affirmé que seuls 44 de ses hommes avaient été tués. Selon le chef des Beni Halba, un conflit territorial est à l'origine des combats à Edd Al Fursan, à environ 100 km au sud-ouest de la capitale du Darfour-Sud, Nyala. Ce type de violences est souvent lié à une concurrence pour s'approprier des ressources, comme l'or ou l'eau, au Darfour.
Une nouvelle organisation regroupant des populations arabes du nord du Mali s'est «félicitée», hier à Nouakchott, du succès de l'intervention militaire française pour chasser les islamistes qui ont occupé cette région en 2012, et a exprimé son attachement à l'intégrité du Mali. Al Karama (la dignité en arabe), un cadre réunissant des Arabes membres de tribu et d'autres organisations du nord du Mali, «se félicite du succès de l'opération Serval» conduite par les troupes françaises au Mali, a déclaré son secrétaire général, Mohamed Ould Mahmoud, au cours d'une conférence de presse. Al Karama dit «condamner sans équivoque le terrorisme et le trafic de drogue» et a réaffirmé son «attachement à la recherche d'une solution inclusive, juste et durable à la question de l'Azawad dans le cadre du respect de l'unité et de l'intégrité territoriale de la République du Mali».
- Sahara occidental
Les forces d'occupation marocaines ont dispersé par la force un sit-in observé par des sans-emploi sahraouis dans la ville d'El Ayoun occupée, à l'occasion de la Journée mondiale du travail, a rapporté hier l'agence de presse sahraouie SPS, citant des sources proches de militants des droits de l'Homme sahraouis. Le sit-in, qui s'est déroulé devant ce qui est appelé la «délégation à l'emploi» à El Ayoun, a été organisé dans le cadre du mouvement pacifique que connaît la région occupée suite à la dernière résolution du Conseil de sécurité sur le Sahara occidental. Lors de ce sit-in, les Sahraouis ont brandi plusieurs banderoles et scandé des slogans dénonçant l'occupation marocaine et la politique de répression à leur encontre, revendiquant leurs droits sociaux et économiques, précise la même source. Les forces de répression marocaines sont intervenues pour disperser le sit-in par la force, faisant plusieurs blessés transférés de suite à l'hôpital. Dans un communiqué, les sans-emploi ont dénoncé cette intervention barbare contre les manifestants et réitéré leur attachement à leur droit inaliénable et légitime à la réintégration immédiate dans la Fonction publique. Ils ont souligné en outre la nécessité d'une action sérieuse et responsable en vue de l'extension du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l'homme au Sahara occidental, rappelant leur lutte aux côtés des masses sahraouies qui se soulèvent contre l'occupant marocain pour la liberté et l'indépendance.