Plus de 130 personnes ont été tuées lors d'affrontements tribaux au Darfour, dans l'ouest du Soudan, a rapporté hier un chef de tribu. “Les combats durent depuis hier (jeudi) soir et nous avons enregistré 37 morts dans nos rangs", a affirmé sous le couvert de l'anonymat un chef de la tribu arabe des Béni Halba, qui a assuré que 100 membres de la tribu rivale des Gimir avaient également été tués. Les dirigeants de cette tribu ne pouvaient être joints dans l'immédiat. Selon le chef des Béni Halba, un conflit territorial est à l'origine de ces combats à Edd al Fursan, à environ 100 kilomètres au sud-ouest de la capitale du Darfour-Sud Nyala. “Ce sont nos terres et ces gens vivent dessus", a-t-il dit. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a confirmé de “nouveaux combats intertribaux entre les Gimir et les Béni Halba qui se disputent la propriété de terres" au Darfour-Sud, citant la Commission de l'aide humanitaire du gouvernement soudanais. Quelque 2.000 membres des tribus des Gimir et des Assignor ont été déplacés, indique l'Ocha dans son bulletin hebdomadaire, citant des chiffres gouvernementaux. En avril, l'ONU avait affirmé que 50 000 habitants du sud-ouest du Darfour avaient fui vers la frontière tchadienne à cause des combats entre tribus. Ce type de violences est souvent lié à une concurrence pour s'approprier des ressources comme l'or ou l'eau au Darfour où des tribus noires s'étaient soulevées en 2003 contre le pouvoir central de Khartoum, dominé par les Arabes. Bien que les violences aient diminué, des combats entre rebelles et forces gouvernementales, des querelles tribales et le banditisme continuent d'affecter la région. R. I. /Agences Nom Adresse email