Les anciens souscripteurs pourront verser la première tranche de l'apport initial dès aujourd'hui. L'Agence nationale de l'amélioration et du développement du logement (AADL) veut accélérer les procédures d'acquisition. Tout en poursuivant l'opération d'actualisation des dossiers des anciennes demandes, l'AADL annonce le début du paiement de la première tranche des anciens souscripteurs (2001-2002) dont les dossiers ont été actualisés. Les tout premiers pourront verser la première tranche dès aujourd'hui au niveau des bureaux de l'AADL ouverts au sein de l'OPGI de Bir Mourad Raïs. «L'opération de paiement de la première tranche de 10% du prix du logement concerne les souscripteurs de 2001 et 2002 dont les dossiers ont été actualisés et approuvés après consultation du fichier national du logement», a expliqué à l'APS Lyès Benidir, directeur général de l'AADL. La première tranche est fixée à 210 000 DA pour les logements de type F3 qui seront destinés aux familles ne dépassant pas trois membres (en comptant uniquement les parents et leurs enfants en charge) et 270 000 DA pour les logements de type F4 réservés aux familles de quatre personnes et plus. 500 personnes par semaine La direction de l'AADL semble avoir ainsi pris toutes les dispositions pour le bon déroulement de cette deuxième étape. Les souscripteurs concernés par cette opération seront reçus au niveau de l'OPGI de Bir Mourad Raïs, à raison de 500 personnes par semaine jusqu'à la finalisation des dossiers de tous les souscripteurs qui seront progressivement convoqués, a-t-il précisé à la même source. Les convocations ont commencé à être envoyées aux anciens souscripteurs la semaine dernière par voie postale. Ces convocations sont accompagnées bien entendu des avis favorables. Les concernés doivent par la suite se rapprocher de l'AADL pour retirer l'ordre de versement. Le premier responsable de l'AADL a assuré que cette opération se poursuivra suivant l'ordre chronologique des dossiers actualisés et approuvés. Sur les 32 102 dossiers de souscripteurs de 2001 et 2002 actualisés par l'AADL jusqu'à jeudi dernier, plus de 20 000 dossiers sont passés par le fichier national, d'après les données de l'agence. Ce fichier fait ressortir que près de 1000 personnes ont déjà bénéficié d'une aide financière de l'Etat pour l'acquisition ou la construction d'un logement, ou possèdent un bien à usage d'habitation ou un terrain à bâtir. Ces demandeurs de logement ont été automatiquement exclus du programme de l'AADL qui compte les poursuivre en justice pour fausse déclaration. Pour plus de transparence Le directeur général de l'AADL insiste sur la transparence de l'opération. Il a affirmé dans ce sillage que l'agence se fait aider par les services des Caisses nationales d'assurances sociales et de retraite (CNAS et CNR) pour vérifier rapidement si le demandeur et son conjoint travaillent ou pas. Elle recourt également à l'aide de la Sûreté nationale pour s'assurer de la résidence du souscripteur. Selon le directeur de l'agence, «ces mesures garantiront davantage de transparence dans l'attribution de logements». M. Benidir promet qu'«il ne bénéficiera d'un logement AADL que celui qui en a réellement besoin». M. Benidir a précisé que l'AADL n'a pas encore terminé l'opération d'actualisation des anciens dossiers. Une opération qui se poursuit avec près de 3000 personnes convoquées par jour. Le DG de l'AADL ambitionne d'achever cette opération la fin du mois en cours pour les souscripteurs de 2001 et à la mi-juin pour ceux de 2002. Tous les anciens souscripteurs ne répondent cependant pas à leur convocation. L'agence constate que près de 30% des convoqués ne se présentent pas à leurs rendez-vous. Ce taux avoisine 80% pour les week-ends. «Nous avons établi un planning très précis pour organiser l'opération de réception des anciens souscripteurs, mais nous craignons que ce planning ne soit perturbé à cause des retardataires», a déclaré M. Benidir, soulignant que les souscripteurs qui ne sont plus intéressés par le programme AADL sont tenus tout de même de se présenter pour faire un désistement. La construction confiée aux étrangers L'opération de réception des nouveaux dossiers est prévue pour juin prochain. Le DG de l'AADL estime tout de même qu'il y a risque que ce délai ne soit pas respecté à la lettre. Car, a-t-il affirmé, tout dépendra de la fin de l'actualisation des anciens dossiers à Alger, où la demande est très importante et le nombre de dossiers déposés dix fois supérieur au reste du pays. Et contrairement à la capitale, les autres wilayas ont déjà, dans leur majorité, achevé l'actualisation des anciens dossiers et s'apprêtent à filtrer ces dossiers en consultant le fichier local de logements, a-t-il tenu à préciser. Parallèlement au traitement des dossiers, l'AADL entamera d'ici deux à trois semaines les projets de réalisation de logements dans la wilaya d'Alger et les autres grandes wilayas du pays. Pour éviter des retards, l'AADL opte pour de grands constructeurs étrangers, associés à des entrepreneurs algériens. Ainsi, les chantiers en question seront pris en charge par des entreprises chinoises et égyptiennes ainsi que les joint-ventures algéro-portugaises et algéro-espagnoles récemment créées. Le respect des délais est primordial pour la réussite de ce programme. De nombreux citoyens espèrent bénéficier d'un logement dans le cadre de cette formule. D'autres, déjà retenus, craignent que ce nouveau programme connaisse les mêmes retards que le précédent qui, douze années après son lancement, n'est toujours pas achevé.