Un chiffre d'affaires qui flirte avec les 4 milliards de dollars, une croissance à deux chiffres, première entreprise privée en Algérie par le chiffre d'affaires, le groupe agroalimentaire Cevital parvient à atteindre certains de ses objectifs. Celui-ci veut néanmoins voir grand et s'intéresse à des investissements en dehors des frontières qu'on lui impose aujourd'hui. Cevital veut mettre le cap sur l'international. Celui-ci, qui exporte depuis quelques années vers l'Union européenne, veut acquérir les entreprises d'une Europe en crise. Selon le site économique français «la tribune.fr», le patron de Cevital, Issad Rebrab, lorgne quelques entreprises hexagonales actuellement en difficulté. Le groupe algérien a ainsi déposé une offre il y a quelques jours pour la reprise du fabricant bourguignon de portes et fenêtres en PVC Oxxo. La PME française, qui a affiché un chiffre d'affaires de 66 millions d'euros, est actuellement en difficulté et a été placée le 5 février dernier en redressement judiciaire, en attendant d'éventuels repreneurs. Trois offres ont été pour l'heure déposées lesquelles devraient être examinées le 22 mai. Cependant et selon la Tribune, Cevital bénéficierait de sérieux atouts. En plus du fait d'être un groupe diversifié et de bénéficier d'importantes marges de croissance, l'offre du groupe algérien déposée le 26 avril dernier semble être la mieux-disante. Ainsi, Issad Rebrab proposerait de conserver les postes de 250 des 406 salariés que compte l'entreprise. Cevital pourrait également apporter les fonds de roulement nécessaires pour la reprise de l'activité. Toutefois, rien n'est encore joué et ce rachat dépend encore de plusieurs facteurs. Il dépend en premier lieu de la décision des juges consulaires en charge du dossier. Mais il s'agit aussi de l'opportunité et de la rentabilité de l'investissement. Il est vrai que le fabricant français de portes et fenêtres en PVC a pâti de la situation du marché français du bâtiment. En raison de la crise, celui-ci est aujourd'hui en berne. Résultat, Oxxo affiche une perte nette en 2012. Ce qui n'est pas pour encourager les repreneurs. Cevital a d'ailleurs revu ses ambitions pour la reprise d'une autre entreprise de l'Hexagone, le volailler Le Doux. Aussi et s'il est vrai que le groupe algérien cherche sans cesse des opportunités à l'international, il devra faire encore face à certains blocages. Des blocages nés de la réglementation des changes laquelle soumet les investisseurs algériens à une autorisation préalable de la Banque d'Algérie pour tout projet d'investissement à l'étranger. Ainsi, Cevital ne peut réaliser dans l'immédiat ses projets. En attendant, ces incursions intermittentes de l'entreprise algérienne dans le monde des acquisitions à l'international devraient asseoir la présence du groupe dans la région.