Juchés sur une altitude d'environ 1100 m, au milieu d'un paysage féerique, les villages Imaghdassen, Ziwi et Mezouara, dans la commune d'Akfadou, sont confrontés à une situation d'isolement favorisée par leur éloignement du chef-lieu communal. Pour le premier village, l'enclavement est accentué par la dégradation de l'unique route qui y mène pour cause des eaux pluviales qui, en l'absence de caniveaux, accélèrent le déchaussement de cette route sur une distance de près de 2 km. C'est de cela que se plaignent les citoyens pour lesquels la circulation automobile devient dès lors difficile au milieu des crevasses et parfois même impossible durant les chutes de neige qui atteignent des dizaines de centimètres d'épaisseur. Le souvenir de l'hiver dernier ravive les craintes de toute la population qui s'est retrouvée, pour rappel, clouée chez elle pendant plusieurs jours avant que l'isolement ne soit rompu après l'ouverture de la route. Aucun fourgon ne daigne desservir ces villages, sous prétexte que ces destinations ne sont pas rentables. « Comment voulez-vous que je m'aventure sur une route défoncée avec un fourgon qui coûte les yeux de la tête », s'exclame un des transporteurs publics de la région. Ainsi, les villageois galèrent pour pouvoir se déplacer et vaquer à leurs occupations quotidiennes hors villages. Ils sont obligés de parcourir quelques kilomètres à pied avant de pouvoir prétendre à une place dans un fourgon de transport au village Ferhoun. Par ailleurs, des habitants apprennent que l'APC vient de signifier aux élèves, fréquentant les CEM et lycée du chef-lieu communal, la suspension du ramassage scolaire pour une raison qui est liée, selon eux, à l'insuffisance du nombre d'élèves qui reste à transporter. Pour les lycéens notamment, cette décision entraînera des répercussions négatives sur le bon déroulement de leur scolarité. Il demeure que les petits écoliers, de leur côté, bien qu'inscrits au niveau des deux écoles primaires d'Imaghdassen, ne sont pas épargnés par les désagréments causés par l'absence de cantines scolaires au niveau de ces deux établissements. « Les élèves présentent des signes de fatigue à cause du trajet relativement long qu'ils effectuent entre l'école et la maison pour déjeuner », fait remarquer un parent d'élève.