Les salariés de l'Entreprise des travaux routiers, ETR de Béjaïa ont adressé lundi dernier un préavis de grève à leur direction et exprimé leur prédisposition à reprendre le chemin de la protestation si les pouvoirs publics ne répondent pas à leurs revendications. Ils dénoncent les «agissements» et attitude du directeur général de l'entreprise qui refuse, selon eux d'appliquer l'accord final signé avec les travailleurs durant la réunion qui a rassemblé les deux parties en présence de représentants de la tutelle en mars dernier, une réunion qui a permis, rappelons-le, de mettre fin à une grève qui aura duré plus de 11 mois. «Les accords conclus entre le SGP Sintra et les partenaires sociaux (UW-UL Béjaia) lors de la réunion du 02 avril 2013 n'arrivent pas à voir le jour. L'entêtement et le refus du DG de mettre en application ces accords dénotent son mépris à l'égard des travailleurs de l'entreprise ETR», lit-on dans la déclaration du Conseil syndical de l'ETR affilié à l'UGTA qui s'est réuni le 06 mai dernier. Dans cette déclaration qui tient lieu de préavis de grève, comme le souligne le Conseil syndical de l'ETR, les contestataires «condamnent énergiquement tous ces agissements et exprimé leur intention «d'user de toutes les lois que leur confère la réglementation en vigueur» pour aboutir à leurs revendications. «Les 11 mois de grève demeurent impayés et le DG refuse de mettre en place un plan pour rattraper le temps perdu», déclare un des travailleurs de l'entreprise. Ils reprochent au DG de l'ETR le refus de l'application du PV signé avec les pouvoirs publics en mars dernier. «Il refuse également d'écrire à la justice pour faire cesser les poursuites judiciaires contre les travailleurs et refuse de renouveler les contrats de certains contractuels qui ont suivi le mot d'ordre de grève durant les 11 mois de crise», ajoute-il.