L'épisode violent qui a émaillé la fête du Paris Saint-Germain lundi dernier, place du Trocadéro à Paris, s'est transformé en affaire politique. Paris (France) De notre correspondant Hier, l'opposition a demandé la démission du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, coupable, selon elle, d'avoir sous-estimé les dangers que représentait une telle fête au cœur de Paris. La charge est venue du président du groupe de l'Union pour la majorité populaire (UMP) au Parlement, Christian Jacob, qui a accusé le ministre de l'Intérieur d'avoir fait preuve «d'amateurisme et d'inertie» face aux casseurs qui ont terni l'image du club de la capitale française racheté par les Qataris. Le député de droite a estimé qu'il revenait à Manuel Valls de prendre les décisions qui s'imposaient au regard des débordements qui ont eu lieu. Il a également demandé la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire sur la sécurité des grands événements et manifestations à Paris. De son côté, le président de l'UMP, Jean-François Copé, a demandé que le préfet de Paris, Bernard Boucault, soit démis de ses fonctions, expliquant par la même que s'il n'est pas limogé, c'est la question du départ de Manuel Valls en personne qui sera posée. Bien que tancé par le président Hollande qui a exigé de lui un rapport circonstancié sur les événements violents qu'a connu Paris, M. Valls a rejeté toute idée de démission et a défendu le préfet de police de Paris, Bernard Boucault, ainsi que les policiers. Selon M. Valls, il y avait un nombre suffisant d'agents de maintien d'ordre au Trocadéro, mais ils étaient plutôt devant une guérilla qu'ils ne savaient pas gérer. Pour sa part, le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Frédéric Thiriez, a assumé une part de responsabilité dans ce qu'il a décrit comme «un fiasco» : «J'assume bien évidemment ma part de responsabilité dans ce fiasco puisque j'avais donné mon accord pour que le trophée soit remis non dans l'enceinte du stade, mais en ville afin d'en faire profiter tous les Parisiens qui attendaient un titre depuis 19 ans.» Hier, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a défendu son ministre de l'intérieur et lui a renouvelé sa confiance, alors que deux syndicats de police (Synergie et Alliance) ont reconnu que les autorités avaient sous-estimé les risques et la dangerosité des auteurs des troubles. Ce n'est pas la première fois que la direction du PSG est confrontée à ce genre d'actes de violence. Plusieurs fois, des incidents ont éclaté entre des supporters virulents et la police, à l'intérieur et à l'extérieur du stade. Ce qui a amené la direction du stade à bannir certains supporters violents du Parc des Princes. A vie.