Le marché informel a certes été éradiqué dans une large mesure, mais il reste des poches qui résistent encore dans certains coins de la ville de Aïn Beïda. Mais le plus ennuyeux, c'est le squat des trottoirs par des vendeurs pourtant légaux. Les marchands de fruits et légumes de la grand-rue Abbès Laghrour, la plus fréquentée, n'ont par trouvé mieux que d'accaparer les trottoirs, empêchant la circulation piétonne. Pourtant, les autorités de la ville leur ont délimité l'espace autorisé pour présenter leurs marchandises. Les présentoirs ne doivent pas dépasser le mètre depuis le mur de la boutique. Encouragés par le relâchement des autorités municipales, les marchands des quatre saisons ont accaparé toute la largeur du trottoir faisant face à leur commerce. Une situation qui risque d'encourager d'autres candidats au squat. L'on se pose la question sur l'utilité de l'ouverture du marché des Haractas au profit des marchands ambulants qui n'en finissent pas de réclamer un espace pour exercer leur commerce. L'APC municipalité et les élus ont pourtant bien programmé la réalisation de quatre marchés de proximité dans les cités les plus populeuses, mais à ce jour aucun de ces projets n'a vu le jour. A cet effet, l'association «Forum de Aïn Beïda», inquiète de cet état de fait, a adressé une requête au wali d'Oum El Bouaghi. Celle-ci compte aussi saisir tous les responsables dans pour éradiquer ce qu'ils considèrent comme «un chancre qui enlaidit la ville».