Toutes les stations de transport urbain à Réghaïa manquent de commodités. La qualité du transport à Réghaïa est en deçà des normes en vigueur. Les usagers sont transportés dans des conditions, le moins que l'on puisse dire, déplorables. Les trois principales stations que compte le chef-lieu de la commune sont toutes dans un état pitoyable, y compris la principale qui se trouve à la sortie ouest de la ville. Cette dernière est fréquentée quotidiennement par une foule de voyageurs. Néanmoins, elle manque de commodités devant répondre à leurs besoins. A l'absence d'abribus dans cette station improvisée s'ajoute l'inexistence de toilettes publiques. «En hiver nous sommes obligés d'attendre les bus sous des torrents de pluie. En été, c'est sous un soleil de plomb que nous les attendons», s'indigne un usager, et de poursuivre : «Les plus touchés par cette situation ce sont les écoliers.» Hormis le revêtement en bitume, la station ne compte aucun agencement devant organiser le stationnement des bus. Les chauffeurs stationnent leur véhicule dans des files anarchiques. Les usagers déplorent également l'insécurité qui règne dans cette station, particulièrement durant les premières heures du matin. Par ailleurs, la station qui abrite les bus desservant les localités d'Ouled Haddadj et de Houch El Makhfi n'est autre qu'un terrain vague situé sur les berges d'un oued pollué. Aucune commodité n'a été réalisée au niveau de cette station. Il n'existe ni abris ni quais pour le stationnement des bus. Les voyageurs pataugent dans la boue en hiver et respirent la poussière envahissante en été. En plus de cette situation, l'état de vétusté des bus est tel qu'il représente un véritable danger pour les usagers. Ces véhicules d'un autre âge ont souvent des problèmes de freins. «L'âge de ces bus dépasse 30 ans pour certains et malgré cela ils continuent à rouler», regrettent des usagers, qui affirment que ces bus délabrés sont la cause de plusieurs accidents. La troisième station à Réghaïa est celle qui assure les navettes entre la ville et les communes de Aïn Taya et de Heuraoua. Celle-ci manque pareillement de commodités et n'est dotée ni d'abribus ni de vespasiennes. Les voyageurs déplorent les multiples augmentations des tarifs de transport, «les bus qui desservent Réghaïa marine ont augmenté leurs tarifs de manière unilatérale», assurent-ils. Cette augmentation pénalise particulièrement les écoliers qui doivent débourser chaque jour 80 DA pour quatre trajets. «Nous sommes trois frères scolarisés à Réghaïa, nous devons débourser tous les trois 240 DA par jour», affirme un élève. Cette augmentation, qui alourdit les bourses les plus défavorisées, a été décidée, selon les propos des usagers, par la seule décision des propriétaires des bus, «des affichettes ont été collées à l'intérieur des bus, qui ne comportent aucun sceau de la tutelle».