Il en est de ces décisions administratives qui présentent des incohérences et des inadéquations flagrantes, si bien que le citoyen se demande si c'est vraiment des pouvoirs publics qu'elles émanent ou d'ailleurs. A Réghaïa, les autorités locales viennent de réserver un espace pour les arrêts de bus à la sortie de la ville, sur la route d'Ouled Moussa. Sans aucun aménagement, cet endroit, qui se situe à proximité d'un cours des eaux usées, manque à vrai dire de tout ; il n'y a en fait ni abribus ni bitume. En ces temps d'hiver, les voyageurs, qui pataugent dans la boue, ne trouvent même pas un endroit où s'abriter de la pluie. Notons au passage qu'à Réghaïa, hormis la station de bus du centre-ville réservée aux destinations Aïn Taya et Heuraoua, toutes les autres rentrent dans la catégorie du provisoire. Dans une ville aussi surpeuplée que Réghaïa, avec de surcroît une zone industrielle des plus importantes en Algérie, on devrait accorder plus d'importance au transport urbain, d'une part, et aux aménagements et commodités qui vont avec, d'autre part.