Le ministre de l'Intérieur, Noureddine Yazid Zerhouni, a tenu, hier, à minimiser l'importance du dossier de Abderrezak Le Para, actuellement sous le coup d'une forte médiatisation en Europe. « L'impact du terroriste Abderrezak Le Para est réduit », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse animée en marge de l'installation du nouveau wali d'Alger. Il est à rappeler que Amari Saïfi, alias Abderrezak Le Para, n°2 du GSPC, est détenu depuis plusieurs mois par le Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad (MDJT), un mouvement rebelle tchadien opérant dans la région du Tibesti. Que fait l'Algérie pour récupérer ce chef terroriste ? A cette question, le ministre de l'Intérieur s'est contenté de réitérer « le souhait d'Alger de juger Le Para en Algérie ». Zerhouni a précisé, en outre, que « des contacts se font dans ce sens », sans toutefois donner plus de détails. « Le sujet est complexe. Je ne saurais vous en dire davantage », a-t-il ajouté. Le MDJT a, souligne-t-on, affirmé détenir depuis la mi-mars dernier, en plus de Abderrazak El Para, une quinzaine d'autres membres du GSPC interceptés dans son fief montagneux du Tibesti. La capture du numéro deux du GSPC a été confirmée, une nouvelle fois, jeudi dernier par le biais d'un reportage de Patrick Forestier, grand reporter à Paris Match, diffusé par France 2. Selon ce journaliste, le MDJT est prêt à livrer Le Para aux autorités algériennes pour peu qu'il « soit jugé équitablement ».