Le nombre de sites de vente informelle, qui était de 97 en 2004, baissera de plus de moitié pour atteindre 52. Effet yo yo ! C'est par cette figure qu'on peut expliquer la gestion des autorités du commerce informel. Si les revendeurs ont pu s'installer dans les espaces publics, c'est grâce à l'indulgence, voire l'accord des autorités locales. Les services de sécurité, à qui l'on reproche souvent le manque d'empressement, affirment que les instructions «venues d'en haut» exigent d'eux de laisser activer les revendeurs. Toutefois, des actions sont lancées pour déloger des marchands qui ont investi plusieurs communes du centre-ville et la périphérie de la capitale. L'année dernière, la lutte contre l'informel a été réactivée, des sites tels que Bachdjarah et Belouizdad ont été complètement éradiqués. Ces opérations ont porté leurs fruits, si l'on en croit un bilan présenté aux élus de l'APW. Selon le document, dont El Watan détient une copie, le nombre de marchands a connu une baisse depuis leur premier recensement en 2004. Excepté au mois d'août 2012, où les revendeurs avaient réoccupé plusieurs espaces.Les services de la Direction du commerce ont enregistré une baisse continuelle des marchands dans des sites d'activité dont le nombre a toutefois augmenté. Le nombre de revendeurs qui était en 2004 de 7550 a chuté arrivé à 3183 en décembre 2012. Aussi, le nombre de sites de vente informelle, qui était de 97 en 2004, baissera de plus de la moitié, pour atteindre 52. «45 sites ont été éradiqués et 3627 revendeurs délogés, suite aux opérations menées par la wilaya d'Alger. Ce résultat a été possible après la réinsertion des revendeurs. Ainsi, 3654 revendeurs ont été pris en charge dans le cadre du plan quinquennal 2004-2009», peut-on lire dans le document présenté lors de la dernière session ordinaire de l'APW. Les services du commerce ont relevé cependant que près de 1600 revendeurs ont refusé de rejoindre les nouveaux marchés de proximité et couverts réalisés sur le budget de wilaya depuis 2006. La raison : ces espaces ont été délaissés par les revendeurs vu leur éloignement du centre de l'agglomération. Après les événements du premier semestre de l'année 2011 (émeute de l'huile et du sucre), le nombre de sites est passé de 52 à 173, alors que celui des revendeurs est passé de 3923 à 5299. La DCP a enregistré, en décembre de cette même année, 165 sites et 5201 revendeurs. Les autorités ont décidé de reprendre, l'année suivante, la lutte contre l'informel. Après les mesures prises en août 2012, le nombre de ces marchands a baissé. 52 sites et 3183 marchands ont été recensés. Selon la DCP, 110 sites, regroupant 4341 revendeurs, ont été éradiqués. Depuis le début de l'année, la baisse de ce phénomène est perceptible, se réjouit-on encore. 124 sites, occupés par 5027 vendeurs, ont été complètement éradiqués. Mais la lutte contre l'informel, qui peut réoccuper facilement les espaces publics, devrait être quotidienne, signalent les comités de quartiers, comme celui de Bachdjarrah.