Les portes ouvertes sur les nanosciences et la nanotechnologie se sont déroulées, mardi dernier, à la salle des conférences de l'hôtel Eden, et ce, durant deux jours. Organisée par la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, à travers l'agence thématique de recherche en science et technologie “ATRST", dans le cadre de la promotion des activités de recherche et du soutien aux échanges scientifiques, cette manifestation vise à sensibiliser le public à l'intérêt, aux avantages et aux dangers relatifs à cette science émergente. Selon M. Aoureg, directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique, les recherches en nanosciences et en nanotechnologie sont un objectif prioritaire à l'échelle internationale, et leur maîtrise est indispensable pour aborder la révolution industrielle du XXIe siècle. A ce propos et en réponse à une question de Liberté sur le nanomonde, il a déclaré : “C'est du macroscopique, et quand on voit à l'échelle de l'atome, c'est du nanomètre, c'est à dire 10 000 000 de fois plus petit que le grain de sable. Donc, c'est quelque chose de vraiment très petit, et aujourd'hui la science arrive à maîtriser cet infiniment petit, à fabriquer des objets à partir des atomes et qui ont propriétés de plus en plus importantes par rapport à que nous avions. Ces objets fabriqués résistent mieux, ils sont plus rapides et moins chers et c'est ça le défi de la technologie. Mais tout cela a un risque de santé, car on ne maîtrise pas encore cette technologie du point de vue médical, parce qu'on a découvert que beaucoup de ces objets qu'on fabrique sont cancérigènes". Au programme de cette manifestation scientifique figure une série de communications, notamment sur les nanotechnologies, les nanosciences, défis et enjeux, les risques engendrés par les nanoparticules pour la santé, les surfaces nanostructurées et application, l'énergie, nanocomposites et les nouveaux matériaux, qui ont été animées par des experts algériens et étrangers qui travaillent dans ce domaine. L'événement a été également l'occasion de mettre en valeur les résultats des projets de recherche menés dans le cadre des programmes nationaux de recherche. Selon un communiqué de presse, au vu de l'enjeu stratégique et de l'énorme potentiel de développement économique que représentent les nanotechnologies, les pays développés ont consenti un engagement considérable en ressources humaines et financières et investi à outrance. En Algérie, la recherche en nanoscience existe à travers 71 projets et équipes de recherche, recensés lors du dernier appel à projets des programmes nationaux de recherche (PNR), avec plus de 377 chercheurs impliqués. Cependant, à l'échelle mondiale, les montants accordés à ces disciplines sont considérables. En 2005, les investissements se mesuraient déjà en milliards de dollars. A. B Nom Adresse email