Selon le directeur de l'hôpital « Mohamed Boudiaf » d'El Bayadh, le secteur accuse un déficit de 180 postes budgétaires qui se répercute sur la qualité de la couverture médicale des zones enclavées, puisque des localités aussi importantes qu'El Kheither et Sidi Tiffour, réunissant à elles seules 8.665 habitants, ne bénéficient pas de la présence permanente d'un médecin et ne disposent que d'une affectation provisoire de praticiens recrutés dans le cadre du pré emploi. Cette formule qui a été envisagée au profit de cinq centres de santé, au niveau d'autant de communes, avait été la seule que permettait la situation du secteur, pour parer au plus pressé. La population de Sidi Tiffour, qui est rattachée pour les besoins d'explorations radiographiques ou d'analyses de laboratoire à celle de Boualem, à une vingtaine de kilomètres, a exprimé, ce jeudi, son inquiétude devant la persistance de telles conditions qui pénalisent en premier lieu les malades et ne permet pas d'affronter, avec la meilleure sérénité, les urgences médicales qui peuvent surgir par temps de nuit. La direction de l'hôpital s'est dite sensible à ces préoccupations et annonce que des affectations, provisoires également, sont prévues pour assurer la permanence d'un médecin dans ces localités, dans l'attente de pourvoir aux postes restants.