La wilaya de Naâma vient de voir le lancement d'un important programme inscrit au titre du Fonds de développement des Hauts-Plateaux et portant réalisation et équipement de différentes infrastructures sanitaires, apprend-on auprès de la direction locale de la santé. Il s'agit de la réalisation d'une annexe de l'Institut Pasteur, le renouvellement des équipements et de la literie, l'acquisition de cinq ambulances, l'aménagement des établissements sanitaires et l'équipement d'un laboratoire central pour les analyses et l'imagerie médicale au niveau de quatre polycliniques et de cinq Centres de santé. Au cours des cinq dernières années, le secteur s'est doté de nouvelles structures parmi lesquelles 7 salles de soins, 9 pharmacies, l'extension de deux centres sanitaires et d'une aile pour renforcer le service de maternité. Selon le directeur de la santé de la wilaya de Naama, plusieurs spécialités, dont l'ophtalmologie, la maternité, l'ORL, la réanimation et la chirurgie générale, sont, désormais, disponibles au niveau des hôpitaux de Mecheria et Ain Sefra qui ont été renforcés en encadrement spécialisé et en équipement requis, comme le scanner. De 2005 à 2007, environ 25 postes ont été ouverts pour couvrir le déficit ressenti en matière d'encadrement dans les unités sanitaires implantées dans les zones éparses où la couverture médicale (dentiste et sage-femme, notamment) fait défaut, précise-t-on. En matière de vaccination, les services concernés affirment que la majorité des nouveaux-nés, à travers les zones rurales, ont été vaccinés, soit 95 pour cent du nombre des sujets ciblés et ce, "grâce à la mobilisation des équipes médicales itinérantes chargées de cette opération". Sur le plan scolaire, les unités de dépistage et de suivi médical "s'avèrent insuffisantes" pour couvrir les besoins en matière de prestations des 155 établissements qui accueillent quelque 52.000 élèves, déplore-t-on. Le suivi médical en milieu scolaire, signale-t-on, "laisse à désirer en dépit des efforts déployés pour le renforcement des unités précitées, pour lesquelles une enveloppe financière de l'ordre de 500 000 DA a été débloquée pour chacune de ces structures couvrant les plus grandes circonscriptions éducatives". Celles-ci ont pour mission principale, la prise en charge des cas de caries dentaires, de faiblesse d'acuité visuelle et de maladies ORL, entre autres. Par ailleurs, la wilaya compte, actuellement, en matière d'encadrement médical, un médecin généraliste pour chaque 4 000 habitants, "ce qui influe sur la qualité des soins", notamment, de prise en charge des urgences dans les zones rurales ou sont déployés, généralement, des équipes médicales mobiles. D'autre part, le secteur s'attelle à renforcer la formation continue et à conférer une complémentarité entre les encadreurs et les spécialistes exerçant au niveau des centres hospitalo-universitaires dans les spécialités de l'obstétrique et d'hémodialyse, précise le directeur de la santé de la wilaya de Naâma. En plus de la programmation d'interventions chirurgicales par le biais de la clioscopie, soit une moyenne de 10 interventions par semaine, il est prévu la réalisation et l'équipement d'une banque de sang pour couvrir les besoins de toute la wilaya, selon les normes de préservation et de stockage en vigueur, signale la même source. Cette nouvelle banque de sang vise à renforcer l'ancien service où est affecté, depuis quatre années, un seul médecin spécialiste chargé des auscultations et des analyses pour les malades de toute la wilaya et même ceux de la wilaya d'El Bayadh, souffrant de maladies liées au sang. Dans le cadre des grandes réformes opérées dans le secteur, la wilaya de Naâma a bénéficié, au cours des quatre dernières années, d'importantes affectations budgétaires estimées à quelque 795 millions de DA. Ce montant est réparti entre 575 millions de DA inscrits, au titre du Fonds de développement des Hauts-Plateaux et 220 millions de DA, au titre de celui de l'appui à la croissance (2006-2009). Selon la direction de la santé, la wilaya a été destinataire d'un nombre d'opérations relatives à la modernisation des établissements sanitaires qui ont été renforcés, à ce jour, par une quarantaine de médecins spécialistes. En l'an 2000, seulement, 7 spécialistes étaient disponibles pour la couverture sanitaire dans la wilaya, rappelle-t-on. Il est projeté, parallèlement, soutient-on, la réalisation d'un hôpital d'une capacité de 120 lits, dont les travaux seront lancés, au cours du deuxième semestre de l'année en cours, à Mecheria et la dotation des établissements hospitaliers opérationnels à travers les zones steppiques déshéritées, en équipement médical.