Contrainte, au cours du mois de septembre dernier, de se séparer des 211 vacataires qui assuraient l'essentiel des tâches d'entretien au niveau de l'hôpital « Mohamed Boudiaf » d'El Bayadh, pour une question de règlement du salaire des emplois qui n'entre pas dans le profil d'un poste budgétaire. La direction du secteur, tout en s'attelant à rechercher la meilleure formule pour surmonter ce déficit, déplore que le plan de recrutement pour 2007, élaboré par la tutelle, ne tienne pas compte de ces utilités. Payés à l'heure, ces agents, que la situation de précarité avait forcé à s'accommoder de ce gagne-pain, ne recevront aucune assurance, ni sur la régularité des rémunérations et encore moins sur la stabilité du poste de travail. Et, en plus de vivre les fins de mois difficiles, avec l'octroi d'un maigre subside, accomplissaient des tâches dont l'établissement, par sa nature même, ne pouvait s'offrir le luxe de s'en passer. L'intransigeance du contrôleur financier, résolu à ne pouvoir continuer d'avancer des appointements dont il ne saurait par ailleurs justifier la destination, malgré l'argument de taille que l'administration était en mesure de lui opposer, pour trouver un moyen de financement et donner à ces chefs de famille les raisons d'espérer ; avait fini par prévaloir et les travailleurs poussés vers la sortie, sans aucune autre forme de procès. Autant de familles qui, du jour au lendemain, se sont retrouvées sans d'autres ressources que l'aide aléatoire des services sociaux de la wilaya ; grossissant les rangs des laissés pour compte. Depuis, le secteur sanitaire a opté pour une solution de fortune dont pâtit, en premier lieu, le milieu hospitalier et la qualité des soins auxquels peut prétendre le malade reçu dans des conditions de propreté approximatives, préjudiciables à sa convalescence et qui peuvent révéler l'innocuité des remèdes prescrits. Le recours aux personnes employées dans le cadre du filet social pour pallier l'absence de suffisamment de bras pour assurer les diverses tâches nécessaires au bon fonctionnement de cette structure de santé publique, reste une mesure qui ne peut pallier ni au nombre, ni à la longue expérience du personnel congédié. Le directeur, M. Soudani Smaïl, en assurant que de pareilles situations de carence sont une exception qui affecte le seul hôpital d'El Bayadh à l'échelle nationale, affirme que des propositions ont été transmises au ministère de la Santé pour obtenir le renfort en personnel qui sera soumis au régime des cinq heures, à l'exemple de ce qui se fait dans le reste des hôpitaux. En attendant, l'insalubrité a encore de beaux jours devant elle.