Les douanes algériennes sont appelées désormais à assumer de nouvelles missions avec le développement du commerce international et la mondialisation, ainsi que l'émergence de nouvelles zones de libre échange, sans oublier que l'Algérie qui mène des négociations pour l'adhésion à l'OMC, sera un jour un membre de cette organisation, chose qui nous incitera à mieux être préparés à ces nouvelles donnes», a indiqué, hier, Kadour Bentahar, directeur de la législation, de la réglementation et des échanges commerciaux à la direction générale des Douanes, lors d'une conférence intitulée «La mission économique de la Douane», animée au siège de la direction régionale des Douanes de Zouaghi. Une rencontre qui s'est déroulée en présence de Tahar Khadraoui, responsable de la direction régionale des douanes de Constantine, ainsi que des directeurs des douanes de Constantine, Skikda et Biskra et d'autres invités. Le thème est d'actualité internationale pour l'intervenant qui ne manquera pas de noter que le rôle de mission de recouvrement des taxes sera appelé à disparaître pour cet organisme qui demeure toujours le garant de la protection de l'espace économique, de la sécurité et de la santé publique. «Nous sommes confrontés à des défis plus importants en matière de transferts illicites de fonds, de blanchiment d'argent, de financement du terrorisme, où les choses ont évolué de manière à nous imposer d'être mieux organisés», notera-t-il, tout en affirmant que l'Algérie qui mène toujours des négociation pour adhérer à l'OMC, où le politique prime aussi, aura à tirer profit de cette adhésion si elle a une organisation économique bien «huilée». Selon Kadour Bentahar, les douanes devront être bien préparées pour accomplir de nouveaux rôles, notamment la promotion de la concurrence loyale, l'encouragement des investissements à travers les facilitations douanières, pour assister les entreprises économiques et élaborer les statistiques du commerce pour aider à la prise de décision. Le conférencier a étalé devant les cadres de la direction régionale des Douanes toutes les procédures et les batteries de mesure sur les facilitations des échanges en négociation à l'OMC qu'il faut bien étudier et analyser avant de prendre une quelconque décision. «Si nous avions à ouvrir nos portes, nous devrions quand même rester prudents, surtout que nous ne disposons pas encore de mécanismes économique bien huilés», a-t-il insisté. Il donnera l'exemple de la Russie qui n'adhère à l'OMC que depuis quelques mois après des années de négociations.