Les nouvelles mesures ouvrent la voie à la performance artistique des arts de la marionnette. Trois mesures en faveur de la promotion du théâtre de marionnettes ont été décidées par le ministère de la Culture, ce dernier s'étant ainsi montré sensible aux sollicitations du festival de théâtre de marionnettes. C'est ce lundi, à l'ouverture officielle de la 7ème édition de cette manifestation, qu'elles ont été annoncées par Mohamed Bouchahlata, le représentant de la ministre. De la sorte, les huit troupes engagées dans la compétition autour des cinq sacres du festival vont bénéficier chacune, à partir du 15 de ce mois, d'une tournée nationale. Leurs spectacles leur seront réglés à un tarif bien plus avantageux que ce qu'elles ont l'habitude de percevoir avec en sus les défraiements inhérents à leurs déplacements. Pour d'aucuns, nul doute que la sélection aux futures éditions sera autant courue que le palmarès du festival qui, lui aussi, est d'un apport financier non négligeable et qui en outre offre médiatiquement une visibilité plus grande aux troupes primées. La deuxième décision a trait à la possibilité pour le théâtre de marionnettes de bénéficier désormais des aides financières à la production octroyées par le Fonds de Développement de l'Art, de la Technique et de l'Industrie Cinématographiques (FDATIC). Ces deux mesures constituent une bouffée d'oxygène financière qui hissera les arts de la marionnette de la précarité mais encore leur permettront d'évoluer enfin à travers un circuit de distribution aux moyens techniques conséquents, ce qui leur ouvre la voie à la performance artistique. Quant à la dernière décision, elle a trait à l'ouverture des espaces publics (théâtres et maisons de la culture) aux compagnies de théâtre de marionnettes. Elles auront à profiter de leurs moyens techniques afin de monter des spectacles selon des normes les plus propices à la création et à la créativité. Grande a donc été la satisfaction des festivaliers qui ont assisté à un spectacle d'ouverture où la belle musique et la marionnette se sont donnés à cœur joie. L'orchestre Cassiopée a interprété quelques-uns de ses superbes instrumentaux sur lesquels Marja Nykanen a évolué dans une improvisation avec une marionnette en manipulation à vue. Sa cigogne a dansé sur les morceaux aux envolées entraînantes, écouté sagement la musique lorsqu'elle devenait murmure, observant d'un œil torve mais plein de curiosité les doigts des artistes caressant les cordes de leurs instruments. Le final du spectacle a été bouclé par les marionnettistes de la troupe Adhim Fatiha qui ont fait valser leurs marionnettes sur un air musical des plus festifs. A noter que les éclairages de la scène ont bénéficié de la touche du scénographe Azeddine Allag, un membre du jury. Cet artiste installé en France est venu solidairement en soutien aux techniciens de la maison de la culture pour créer une atmosphère appropriée aux évolutions sur la scène. La compétition qui a commencé hier est suivie par un jury présidé par Azzedine Abbar, metteur en scène et directeur du théâtre régional, Sirat Boumédienne de Saïda, Ennoual Thameur, une universitaire spécialisée en art dramatique, le critique de théâtre Mohamed Boukerras, Abdelhalim Zribie, l'une des grosses pointures de la scène nationale, ainsi que Azeddine Allag susnommé.