Le square a perdu sa végétation, et les équipements ludiques sont tellement détériorés qu'ils sont devenus un danger pour les enfants. En ce début de saison estivale, les centres de loisirs ne sont pas légion à Batna, notamment ceux destinés à la frange majoritaire de la société, à savoir les enfants. Beaucoup n'auront pas l'occasion d'aller en vacances et ne pourront disposer d'aucune distraction, puisque, à l'heure actuelle, aucun espace dans la ville ne se veut divertissant, hormis le jardin public la Verdure, plus connu sous l'appellation de «Hadikat El Hourouf» (jardin de l'alphabet). Ce dernier propose des distractions ludiques conventionnelles : des balançoires, des toboggans et des bacs à sable, non sans danger pour les chérubins. En effet, en guise d'un sable fin de plage, on retrouve, dans ces bacs, une terre poussiéreuse salissante et volatile que l'on inhale facilement. Les balançoires et les toboggans sont branlants et exposent les mômes à des accidents certains. Le gazon, planté lors de la rénovation dudit jardin il y a deux ans, n'existe plus faute d'entretien. Les fleurs sont fanées, le gazon jauni et détérioré et les pelouses disparues. Seule survivante, comble de l'ironie, la plaque métallique qui interdit de «piétiner la végétation». Abdelkrim Maroc, président de l'APC de Batna, a affirmé, lors d'un entretien accordé à El Watan, ignorer la situation actuelle, mais que tout un programme d'amélioration et de revalorisation des 22 espaces et jardins publics dont dispose la ville a été prévu. Un budget de 7,7 milliards de centimes y a été consacré. En outre, le jardin la Verdure a été le théâtre de nombreuses festivités lors de la journée mondiale de l'enfance, avec l'installation, à l'initiative de l'APC, de plusieurs chapiteaux interactifs. Un grand nombre d'enfants se relayaient autour des balançoires et les plus grands rivalisaient avec les plus petits qui, en file indienne, attendaient longtemps avant de pouvoir profiter d'un petit coup de balançoire ou d'un petit tour au toboggan. Une manifestation qui aura au moins révélé ce manque à gagner. Ce type de d'animation sera, selon le PAPC, répétée durant les 3 mois à venir. Une réunion, à ce propos, entre les responsables de l'APC et toutes les associations culturelles et sportives de la wilaya, est prévue demain pour définir le planning des activités. «Le contenu sera laissé à l'appréciation des associations. Ce sont elles qui maîtrisent leurs domaines d'activités respectifs», a-t-il expliqué. Ainsi, il sera question, au quotidien, de pièces de théâtres pour enfants et pour adultes, de concerts et de bien d'autres manifestations culturelles. Par ailleurs, il a été décidé lors de la dernière session de l'assemblée communale, qu'un appel d'offres sera lancé prochainement pour donner en gérance le jardin en question. Le cahier des charges fera état, selon le maire, de beaucoup de conditions. L'exploitant, devra, entre autres, installer des manèges et un mini aqua-parc. Il devra aussi prendre en charge la totalité de l'entretien du jardin. Une bouffée d'oxygène pour les gamins de la ville et surtout pour ceux dont les parents ne peuvent pas se permettre les déplacements, trop éloignés de la ville où se trouvent les lieux de distraction (manège et luna-park), par ailleurs, trop coûteux.