L'augmentation de la production, l'exportation du gaz ainsi que la hausse des prix du pétrole sur le marché international ont engendré des recettes en hydrocarbures qui ont atteint 16 milliards de dollars depuis le début de l'exercice 2006. Les recettes des hydrocarbures ont atteint 16 milliards de dollars depuis le début de l'exercice 2006 à fin avril, a indiqué hier le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, lors de son passage à la Chaîne II. L'augmentation de la production et l'exportation du gaz ont été à l'origine de ces revenus et ce, en sus de la hausse des prix du pétrole sur le marché international, a-t-il confié. Cette situation est profitable pour l'Algérie, a-t-il ajouté. Les cours du pétrole devraient se maintenir à ce haut niveau sinon connaître une baisse insignifiante, a-t-il prédit. Cette année s'annonce sous de meilleurs auspices que l'année dernière, a-t-il souligné tout en annonçant la réalisation de 7 découvertes rien que pour les quatre premiers mois, soit un résultat presque similaire à celui réalisé pendant toute l'année 2005 où 8 découvertes ont été réalisées. Le nombre de découvertes, qui, a-t-il précisé, sont à mettre sur le compte de la compagnie pétrolière nationale Sonatrach seule ou avec ses partenaires étrangers, devrait doubler d'ici à la fin de l'année en cours. Près de 45 découvertes ont été enregistrées entre 2000 et 2005, a-t-il rappelé, tout en précisant que les trois quarts ont été faits par la compagnie nationale. Par ces propos, le ministre signifie ainsi à ceux qui avaient prédit une perte de vitesse de Sonatrach à la faveur de l'entrée en vigueur de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, que celle-ci tient toujours le haut du pavé. D'ailleurs, il a relevé que l'entreprise dirigée par Mohamed Meziane compte investir plus de 30 milliards de dollars entre 2006 et 2010 alors que ses partenaires étrangers vont investir quelque 9,5 milliards de dollars. Interrogé sur la loi sur hydrocarbures qui a été promulguée en juillet 2005, Chakib Khelil a relevé que son impact sur la production ne sera remarquable que d'ici cinq ans car, a-t-il signalé, il y aura « beaucoup plus d'exploration ». La nouvelle loi devrait booster la fiscalité pétrolière, a-t-il poursuivi. S'agissant des prix de l'électricité et du gaz, le ministre de tutelle a affirmé que c'est à la commission de régulation de l'électricité et du gaz, créée récemment, de trancher en faveur d'une éventuelle hausse. Cette dernière tiendra compte de plusieurs paramètres relatifs notamment aux coûts de distribution et de transmission de Sonelgaz. Mais si l'on tient compte des propos du ministre, l'augmentation des prix est inéluctable pour permettre à l'opérateur national d'investir dans de nouvelles centrales électriques ou l'installation de nouvelles lignes et obtenir aussi la marge qui comprend les taxes pour la télévision et la radio. Pour ce faire, « Sonelgaz, qui est de droit privé, ne peut pas faire appel à l'Etat », a-t-il dit à ce propos. D'autant plus que la demande ne cesse d'augmenter à raison de 5% à 6% par an, a-t-il fait savoir.